Pèr ti proumièri courso dins lou plan queilaren
Tout lou monde disié : "Aquéu bioulet vai bèn,
Fara briha sa raço e belèu bèn qu’un jour
Dins tóuti lis areno, sara lou cid dóu jour

T’avèn vist - o Vovo ! - dins tóuti lis areno
Faire voula li plancho, meme tout esclapa,
E s’aviès sus ta tèsto un bèu parèu de bano
Di noumbrous rasetaire, res te passarié pas

Vovo émé ti bano rousigado
Contro li plancho qu’as esclapa
Faras jamai menti ta raço
Car ta grasiho s’esfaço pas !

E se lou paure Marquès èro aqui lou dirié :
"Es verai, de ma vido, n’ai agu soun parié !"

Traduction de Simbèu

Pour tes premières courses dans le plan du Cailar
Tout le monde disait : "Ce petit taureau va bien,
Il fera briller sa race et peut-être bien qu’un jour
Dans toutes les arènes, il sera le meilleur".

Nous t’avons vu - O Vovo ! - dans toutes les arènes
Faire voler les planches et même tout casser,
Et si tu portais une belle paire de cornes
Aucun de tous les raseteurs n’oserait te passer

Vovo, avec tes cornes usées
Contre les planches que tu as brisées,
Tu ne feras jamais mentir ta race
Car le fer de ta manade ne s’efface pas !

Si le pauvre Marquis était encore parmi nous, il le dirait :
" C’est vrai, de ma vie, je n’ai eu son pareil !"