ANDRE CHAMAND

Lequel d’entre vous n’a jamais entendu parler d’André CHAMAND ?
Cet homme incontournable de la planète bouvine, cet astre lumineux qui a éclairé de son savoir plusieurs générations d’afeciouna, cette encyclopédie vivante qui détient une mémoire prodigieuse sur les plus grands évènements qui ont fait la renommée de la course camarguaise.

André est né à Fourques le 7 mai 1925.
C’est donc un gardois et un languedocien.

Il habite Beaucaire pendant ses vingt premières années et devient Arlésien en 1947.
Cela fait de ce Beaucairois un Arlésien depuis 58 ans. (en 2005, NdR)
Ses études le destinent à une carrière d’instituteur et il deviendra par la suite directeur d’école publique.

Dès son jeune âge, son père qui est un fervent afeciouna aussi bien de la course libre que de la corrida, le mène aux arènes du Pré, et en 1939, il assiste aux fêtes du Clairon.

Dix ans plus tard, à 24 ans, il débute sa carrière dans un hebdomadaire Arlésien et signe sa première chronique du nom de « lebrau » ( petit lièvre), cela fait déjà 56 ans qu’il écrit sous ce pseudonyme. Je vous laisse deviner son âge ( 80 ans )

En Août 1952, il signe son premier article dans la Marseillaise et il deviendra plus tard « chef de chronique » du quotidien, charge qu’il assume aujourd’hui avec toujours autant de conviction.
Reconnu par l’ensemble de ses pairs, comme compétant et dévoué, il est élu « président de l’amicale des chroniqueurs et photographes taurins » de 1970 à 2003.
Une longue carrière de 33 ans.

Bouillonnant d’énergie, André n’a de cesse d’écrire ou de raconter sa passion pour la bouvine.
En 1982 il écrit son premier ouvrage « Cinquante années de cocardes d’or » et en 1984 « Fanfonne Guillierme et sa manade ».
Il participe également à d’autres ouvrages comme « Carré d’as » ( Soler – San Juan – Pascal et Canto ), « Duo d’as » ( Soler – Chomel ), « L’annuaire des arènes » , « Le répertoire des manades en Provence » et le tout dernier « La légende des biòu d’or ».
Il sera également rédacteur au « Camarigo », à « La Bouvino » et maintenant à la « Fé di biòu ».

Et puis André n’a pas la langue dans sa poche.
Orateur de premier ordre par déformation professionnelle sans doute, il tiendra maintes conférences et causeries devant des parterres garnis d’afeciouna. Sa première causerie sur le « Vovo » date de 1954.

Cette somme de talents lui a valu tout au long de sa carrière des distinctions prestigieuses. :

  • médaillé par le conseil général du Gard, lors d’une remise de trophées du Clairon.
  • diplômé du mérite taurin par l’amicale des chroniqueurs et photographes taurins en 1994.
  • médaillé de la mémoire de la Cocarde d’or dans les arènes d’Arles en 2001.
  • lauréat du Prestige taurin décerné par la FFCC en 2004.

Quel parcours pour un seul homme !
Je m’incline devant le maître !

Devant un tel monument de connaissances, notre association a décidé de vous décerner notre coup de cœur « Camarina »
En ayant une pensée pour votre épouse Huguette, souffrante en ce moment et qui n’a pas pu assister à cette célébration.

Jean Pierre ODE
Président de l’association taurine Camarina
Trophée Camarina novembre 2005