Sur ces 6.000 personnes, il y avait à peine 2.000 à 2.500 aficionados.
J’entends de ceux qui, comme moi, font tous les dimanches et la semaine aussi, des déplacements pour voir des taureaux, quels qu’ils soient et à qui qu’ils appartiennent, les autres étaient des curieux venus à Lunel pour voir sauter VOVO et le regarder démolir planches et travettes.

VOVO ne mérite pas a mon avis, tous les qualificatifs dont on l’a abreuvé, car si Lunel est une arène néfaste pour lui, il a donné des preuves dans d’autres d’un très bon cocardier , je dirai même l’un des meilleurs du moment.

Tous les bons cocardiers ont des défauts , tel qui répond pendant cinq minutes , refuse ensuite les attaques, tel autre qui se garde trop, ne répondant qu’une fois sur dix, tel autre venant aux barrières, mais ne passant pas la tête, etc, etc...

VOVO lui a le grave défaut de sauter et ce qui plus est, il a montré dimanche, à Lunel,qu’il sautait pour fuir le travail, puisque malgré le fer du trident qui rentrait dans la peau, il revenait inlassablement à l’écurie, d’où il ne voulait plus sortir.

Je sais qu’après sa course de Lunel, ce taureau ne mérite pas le titre élogieux de grand cocardier, et je n’incrimine pas tous ceux, et ils étaient nombreux , qui pour montrer leur mécontentement, le conspuèrent si fort mais quelqu’un des 6.000 spectateurs présents pourrait-il dire s’il n’a jamais assisté à des coups de barrière formidables et si sensationnels que les sept à huit qu’il fit.. et il faudrait rendre justice à cette bête, handicapée vis à vis des raseteurs par deux cornes presque inoffensives, malgré la fureur avec laquelle il s’en sert.

VOVO restera donc VOVO, le grand cocardier avec son grave défaut, et malgré cela la foule remplira les arènes pour le voir.