Dimanche 14 juillet 2019, première journée de la Palme d’Or à Beaucaire

Si vous avez assisté à la première journée de la Palme d’Or à Beaucaire et si vous lisez le compte rendu de cette première journée sur le Midi Libre vous resterez confondu de l’énorme décalage entre la réalité et l’écriture du revistero de service.

Le titre de son article : « Cadenas en tête de la Palme  ».

Et alors ?
le contenu c’est quoi ?
Quel en fut l’intérêt ?
que s’est-il passé en réalité dans cette course que d’aucuns ont jugé comme une des pires des Palmes connues jusqu’à ce jour ?

Et surtout quelle leçon en tirer quand un journal comme le Midi Libre patronne de telles rencontres insipides où l’on sait d’avance qui doit être le vainqueur.

Une hérésie !
Et la première la voici : la capélado se déroule en sens inverse du règlement où les acteurs en piste vont saluer la loge municipale au lieu de saluer la présidence qui représente en principe l’autorité Fédérale, seule instance reconnue par l’entité ministérielle des Sports qui chapeaute la course camarguaise.

Mais à Beaucaire on fait fi non seulement des principes endémiques qui ont présidé aux courses de taureaux mais aussi on adresse un pied de nez à tout ce qui serait de nature à contrarier les décideurs locaux, en l’occurrence les organisateurs investis des pouvoirs qui leur sont conférés.

Alors est-il utile de rappeler que dans un tel contexte le Président de course ne soit plus en capacité de régler certains problèmes en piste lors de conflits tels celui d’hier à propos d’une ficelle qui aurait été attribuée indûment à un autre que celui qui la réclamait ?

Et celui qui la réclamait, avec ou sans raison, dans une saute d’humeur jette son crochet en l’air, sort de la piste non sans insulter au passage le Président de course (précisons sans sanction à la clé comme le prévoit le règlement) et revenir en piste quelque temps après, sous les huées du public.

Après cet interlude fâcheux la course reprend.

Est-il utile de préciser, là encore, dans quelles conditions ?

Finalement dans tout ça, avec une affiche prometteuse la Palme 2019 débute par un fiasco.
Ce qui, ne nous le cachons pas, obère sérieusement la suite.

La course Camarguaise, une fois de plus, comme les chalutiers, racle le fond des pistes en soulevant la boue des discordes entres des partenaires inconscients des dégâts qu’ils occasionnent, les uns, les autres.

J’y ajouterai l’inconscience des chroniqueurs qui ne jouent pas leur rôle d’informateurs indépendants.

Quand on embrasse la profession de journaliste, il faut dire la vérité sinon on reste à la maison ou on écrit des spots publicitaires pour un produit qui n’intéresse que celui qui s’en sert.
La déontologie journalistique ne doit pas souffrir de l’à peu prés pas plus que de complaisance.

Pour revenir au contenu de la course elle-même disons simplement, comme aurait dû écrire un revistero sensé, autant que le public averti ce jour là, trois taureaux méritaient d’être cités : Optimus des Baumelles pour son outrancière domination ; Timoko de Lautier (dont on ne parviendra jamais à comprendre qu’un tel taureau de cette stature sorte Hors Points-Hors palme d’Or ne comptant que pour le raset d’Or ????? ) et Pourpier de Saumade qui n’a reçu que des rasets au compte-gouttes.

Quant aux autres, outre le fait que le travail des tenues blanches a fait grandement défaut, certains n’ont pas leur place pour une rencontre d’une telle importance.

Ne pas tenir compte des avis des afeciouna dans un contexte déprimé de la course Camarguaise en général est non seulement grave, mais insolent et provocateur.

Liberté