Le problème du trophée taurin, (en particulier cette année) c’est qu’il n’a pas le courage de dire qu’il n’y a pas eu en 2018 un taureau qui méritait le titre de biòu d’Or .

Empêtré dans des considérations de prestige que lui confère son autorité pontificale, il s’efforce de classer un taureau, fut-il le moins mauvais sur le podium.

Il aurait pu, si sa vision futuriste avait pris le pas sur le ron-ron des ses vieux sénateurs, compenser par des coups de cœur aux manadiers qui ont fait courir des taureaux méritants tout au long de cette année.

Et il y en avait pourtant !

C’est dire le système étriqué dans lequel ils sont enfermés et ce, malgré la rumeur qui monte des gradins et qui de toute évidence fait parler la sagesse populaire.

Je suis sûr que Paul LAURENT de là-haut où il coule des jours heureux, aurait pu dire par dépit à l’annonce du biou d’Or "ma foi ! si vous voulez !" .

Mais pour avoir connu à son époque son infaillible autorité il aurait probablement renvoyé sur la touche tous les acteurs complaisants d’un trophée souffreteux.