1874-1950

Pouèto prouvençau.
A viscu une impourtanto esperiènci de manadié en Camargo.

(Poète provençal.
A vécu une importante expérience de manadier en Camargue).

Né le 6 octobre 1874, à Meyrargues dans les Bouches du Rhône,
Mort 2 mars 1950 à Aix-en-Provence
Fils de Philippe, François, Marius DARBAUD, propriétaire et de Marie-Louise Martin, fille de Valère Martin, félibre de Cavaillon dite la « Felibresso dou Cauloun ».
Dans la famille on est écrivain : avant lui son grand-père puis sa mère ont publié des ouvrages en provençal.
Etudes secondaires chez les jésuites à Avignon. C’est là que chez son cousin, Folco de Baroncelli-Javon, il a les premiers contacts avec le milieu félibréen : Frédéric Mistral, Félix Gras, et d’autres.

Il fut l’un des disciples les plus estimés de Frédéric Mistral.
« Tu les domines tous », lui écrivait le Maître de Maillane, à qui l’avenir a donné amplement raison.

Etudes de droit à Aix-en-Provence entre 1896 et 1898. Mais délaissant ses études, il part rejoindre Folco en Camargue pour y mener une vie de gardian.

Tout comme Baroncelli, la Camargue ensorceleuse l’attira et il devint manadier.
En effet, après avoir appris le métier, il acheta une manade de taureaux croisés et s’installa au Clos du Radeau, au nord de Port Saint-Louis du Rhône où il fut manadier jusqu’en 1906.
C’est le 2 janvier 1898 que les journaux annoncent la venue, en Camargue, d’un nouveau manadier.

Devise : azur-or (dans histoire de la tauromachie à Arles, il est dit violet)
La manade était constituée par un lot de taureaux de Baroncelli, un lot de vaches pures Camargue du Tès du Levant appartenant à Dumas (devenu manade Lombard) et un lot de chevaux de selle de l’ancienne manade Jullian dit Sabatoun de Chateaurenard, manade qui avait été vendue à Bard et Benoit.

J. d’Arbaud dans sa cabane du Clos du Radeau avec son baile Joseph Philip père dit Lou long Fèli

Le lot Bard à été vendu à la boucherie, le lot Benoit vendu à d’Arbaud, soit 90 bêtes. Vente du 22/09/1900.
En 1906 : la manade fut revendue à Joseph Lescot
C’est de cette époque que datent li Cant Palustre et Nouvè Gardian, inspirés par la Camargue.
La rude vie de gardian qu’il vécut intégralement durant plusieurs années développa son tempérament poétique.

1913 : Joseph d’Arbaud et la Reine du Félibrige Margueritte Priolo

Joseph d’Arbaud tomba gravement malade et fut contraint de partir se soigner dans le Valais Suisse.
C’est au cours de ce séjour qu’il écrira lou lausié d’Arle. Si après plusieurs mois, il recouvre la santé, il ne pourra malheureusement plus reprendre la vie active de manadier.

Retournant à Aix-en-Provence, il y passa les premières années de la guerre qui lui inspirèrent Li Rampau d’Aram (les rameaux d’Airain), et où il fut élu en 1919 Majoral du Félibrige.
D’Arbaud a dirigé la revue « Le Feu », pendant quelques années, après la mort d’Emile Sicard.
Il y publia des chroniques enflammées défendant la cause du Félibrige et des libertés provençales.
En 1923, il fonda le Comité des Revendications Méridionales à l’occasion d’une campagne parisienne contre les courses de taureaux.
Prieur à la Confrérie des Gardians, il fut aussi proche de la Nacioun Gardiano avec laquelle il participa à de nombreuses manifestations. en compagnie du Marquis de Baroncelli.

Joseph d’Arbaud s’éteindra le 2 Mars 1950 à Aix en Provence, et sera inhumé à Barjols dans le Var, sous le triple signe de la Croix du Languedoc, du trident de Camargue et du laurier d’Arles.

Photo Eric

On lui doit :

1926 : "La bestio dóu Vacarès", préface de Charles Maurras.

1929 : La Sauvagine. La Sóuvagino

Des romans :

  • Les Chants Palustres 1901, Li Cant Palustre
  • Le laurier d’Arles Lou lousié d’Arle : 1906 ( Grand Prix des Jeux Floraux ) ,

Des contes :

  • "La Caraco",
  • "Lou Regret de Pèire Guilhen",
  • "Lou Palangro"
  • "l’Antifo"

Des poèmes :

  • "Li Rampau d’Aram" 1920,
  • "Nouvè Gardian" écrit en Camargue en 1906, publié en 1923