" BELCITA" DE COMBET OU L'ORIGINE DU NOM D'UN COCARDIER

" Belcita ", géniteur présumé du fameux " Sanglier " portait un nom à consonance ibérique et pour cause !

L’époque où les " quadrilles, " faisaient les beaux jours des courses hispano-provençales et où l’on conjuguait l’art du manteau et du crochet, eut lieu à Sommières une capea dont le bétail était de la Manade Combet, soit dit en passant, les manadiers de l’époque ne dédaignaient pas de fournir " li biòu " pour les spectacles " à l’espagnole ".

Ce jour-là, c’était au quadrille Carrita-Chiclanero d’assurer la prestation. " Chiclanero ", de souche Andalouse, expatrié à Chàteaurenard, connaissait son office et Carrita l’égalait en connaissance des recours propres à leurrer les Camargues.

Tout se passa effectivement le mieux du monde jusqu’à la sortie du sixième qui se révéla retors !
Les " Mantellistes " volèrent dans les airs et seul " Chiclanero " put placer quelques passes de cape au milieu de l’angoisse générale.
Or, jaillit de l’abri des planches le valet d’épée qui cita avec une muleta le Combet.
Celui-ci, qui avait déjà bousculé sérieusement la piétaille, prit le malheureux de plein fouet et l’envoya à l’infirmerie. Or, le gallon portait le surnom de "Belcita".

Bien sûr, le manadier récupéra, la course terminée, les taureaux et quelques temps après ils ressortirent en course libre. Et ce fut tout naturellement que celui qui avait blessé " Belcita " porta le nom de sa victime.

Aujourd’hui, les courses hispano-landaises ont disparu et pourtant certains cocardiers portent des noms à consonance Ibérique tandis que d’autres sont baptisés du nom ou du surnom de ceux qu’ils ont " bachouchés ".

Les temps passent, la tradition demeure

Au départ de la création de l’article, le nom était "Belcito" avec un "O".
Messieurs André Chamand et Jacques Blatière (immenses références !) m’ont fait remarquer que ce n’était pas un " O " mais un "A".
Donc acte. Avec mes plus vifs remerciements.