Mais revenons sur la course des Baumelles, les supporters de la marque y ont vu une course exceptionnelle comme on en voit rarement ; les autres, une course agréable et surtout une bonne entente un bon travail et de beaux gestes de la part de tous les raseteurs et tourneurs.

L’estrambord était sur les gradins bien remplis pour l’occasion, quasiment pleins, aux dires de Jacky Ménouret le président ; mais également en piste.
Sans que se soit une « course festival » où les passages sont distillés sans trop fatiguer l’animal, ce fut une course de respect.

Pas de conflit droite gauche entre tourneurs, pas de rasets en faisant monter le taureau ou dans le déplacement (ou pas trop) mais surtout des courbes calculées, des gestes limpides, des engagements dans le terrain du taureau et parfois des poursuites serrées agrémentées de Carmen (un peu trop à mon goût) mais sans pour autant qu’il y ait des finitions fracassantes.
A croire que Ciacchini, Marignan, Allam et même le jeune Stéphane Dunan prenaient exemple sur le maître et ça leur a réussi.
Le maitre pour sa part, sans être dans la démonstration ou le donneur de leçons, a su montrer le bon chemin et drainer le spectacle vers le haut.

A noter également, et j’en aurait fini avec les compliments, un article lucide et sans langue de bois le lendemain dans le journal Midi Libre du chroniqueur Jérémy.

Quant aux taureaux dans des registres et des âges différents, ils ont su tenir leur temps.

OPTIMUS est venu faire ses adieux en présentation

AÏEROS en vieux de la vieille effectuait lui aussi sa dernière sortie.
1/4 d’heure de résistance en baissant la tête au passage ou en sortant de son terrain occasionnellement il sauve ses glands malgré un travail régulier et incessant des tenues blanches.

VASCO plus mobile accompagne et parfois pousse fort les hommes.
Sa première partie de course est agréable ; Allam Aliaga Cadenas le mettent en valeur par des poursuites longues et des finitions serrées. Sa fin de course sera plus récalcitrante : ficelles au toril.

GAUGUIN franc, donne la tête, ça met en confiance tous les hommes.
Du coup on assiste a un beau 1/4 d’heure et de beaux passages avec Marignan, Ciacchini, Cadenas, Dunan. Le taureau rentre une ficelle fatigué mais avec les honneurs.

PINOT : attendu, on connait ses réactions imprévues puissantes, dangereuses. « Je lui reconnais parfois des attitudes de GARLAN » me dira plus tard Joêl son propriétaire.
Tous les passages sont calculés, le taureau tient le terrain, ses départs ou reprises anticipés donnent le frisson sur les gradins. Mais Aliaga, Ciacchini Marignan Cadenas tous osent l’affronter dans la difficulté de son terrain.
PINOT rentre ses 2 ficelles applaudis et accompagné de Carmen.

SOUVIGNARGUAIS Franc, donne la tête au passage , lourd dans ses réactions ; mais ça n’empêche pas de voir de beaux mouvements quand il est mis en valeur sur la longueur.
Allam ou Cadenas ont su le faire briller.
Le taureau sauvera une ficelle honorée également.

Enfin le jeunot de l’après midi, VALMONT , 7 ans cherche sa place, franc, quitte parfois le raset mais sa naïveté ne sera pas exploitée par les tenues blanches.
Dunan, Allam, Marignan, Cadenas profitent au contraire de sa vaillance pour se mettre en valeur.

Une fin d’après midi où raseteurs, manadier, gardians et public restent et discutent devant les arènes après course pour se rappeler les bons moments.

C’est aussi à ça qu’on dit avoir vu une bonne et agréable course.