Entre le massif des Alpilles au nord et l’étang de Berre au sud, la Crau, ancien delta de la Durance, est le territoire minéral de la commune d’Arles, comme la Camargue est celui de l’eau.

La plaine de la Crau est un vaste plateau de galets déposés par la Durance, appelé aussi désert de la Crau.
On distingue deux Crau :
* celle du nord dans la plaine verte et humide, la plus fertile où l’on cultive le fameux foin de Crau (seul aliment animal ayant reçu une appellation d’origine contrôlée (AOC). Ce foin, aux qualités nutritives et gustatives inégalées subit trois coupes successives, la première s’effectuant aux alentours du 1er mai. La dernière pousse, la 4e (parfois la 5e pour les années excellentes) est pâturée. Elle s’étend notamment sur les communes de Saint-Martin-de-Crau, Eyguières, Istres, Mouriès, et Arles.

Le pastoralisme ovin y est attesté depuis l’Antiquité, les traces de bergeries antiques y sont nombreuses et de grandes bergeries accueillent encore les troupeaux de moutons : on compte aujourd’hui près de 100 000 brebis, et notamment le fameux Mérinos d’Arles.


* au sud , la Crau sèche, dernière steppe aride d’Europe.

C’est un véritable sanctuaire pour les oiseaux nicheurs. On en dénombre 120 espèces différentes, ce qui fait la renommée naturaliste de la Crau. On y trouve l’unique population française de ganga cata (environ 100 couples). C’est aussi l’un des deux seuls sites français de nidification du faucon crécerellette (40 couples).

Les manades Chapelle, Chapelle-Brugeas, Chauvet et Lescot sont en Crau.

Depuis 1987 la plaine de la Crau est une Réserve Naturelle et depuis 1991 est en zone de Protection spéciale.

Le sud de la Crau, autrefois marécageux, abritait des manades (Féraud, Saurel...) mais son industrialisation les a fait disparaître avec leurs pâturages.