Il est le cadet de Roger, arlésien lui aussi, son père est Vallabréguant d’origine, se retrouve en Arles pour son travail de cheminot.

André est né le 22 janvier 1923 à Arles, son père devenu Arlésien ne le pousse pas à être raseteur, mais comme les jeunes il s’amuse aux emboulés, plutôt que le cyclisme ou le jeu de ballon. La passion du taureau grandit en lui puis le dévore, et en 1945 il s’habille pour la première fois en blanc, la peur le tenaille et il tombe 2 fois devant Lézard de Pouly ; les Arnaud, Allègre, Rey, Margaillan, Cartier, Volle, Garrigue, Simian, Fidani, Dupont, Eyraud, Granito, Garric, sont les témoins de ses débuts.

Les progrès sont rapide et les victoires vont s’accumuler pendant des années. Mais la vie d’un raseteur n’est pas toujours fait de joie. il y a des revers, des défaites qui sont aussi des les blessures souvent graves. André Douleau a payé très cher sa passion, 17 coups de cornes :
— Lebraou du Marquis à St Gilles
— Gandar de Blatière par 2 fois, à Lunel et à Eyragues
— Vanneau de Blatière par 2 fois à st Gilles et à Nimes
— Cigalié de Rébuffat à Nimes
— Printemps de Raynaud ou André a le tendon d’Achile coupé. il doit par la suite courir avec une chaussette en cuir, ce qui ne fut pas évident du tout.
— Antar de Arc 2e blessure au tendon
— Griffé de Gauzargue à Istres
— Régisseur de Raynaud à Lunel
— Lebret de De Montaud
— Gobelet de Tardieu à Vallabrègues
— Cafetié de Lafont à Eyragues
— Bendor de Arc à Rognonas

André quoique durement marqué dans sa chair conserve un moral extraordinaire et souvent retourne en piste avec les points ou les blessures à peines cicatrisées. c’est le raseteur accrocheur, volontaire, robuste, toujours dans les cornes avec un sang froid et une vista exceptionnelle. Il accrocha les foules. Si la liste des blessures est longue , la liste des victoires aussi, même si a cette époque les palmarès ne pouvait pas être comme de nos jours ou nous voyons prolifération de récompenses !!! Auront-ils autant de valeur ?

Quelques titres a son palmarès :
— Cocarde d’or en 50 et 57, il la faite 15 fois, et pas pour y aller porter son crochet comme trop souvent de nos jours
— Rente Pouly en 1950 et 51
— la Palme d’Or à Beaucaire en 49
— Coucours Mattei en 52
— Corne d’Or en 50
— Le trophée des As du Provençal en 52

Si Fidani et Boncoeur l’ont impressionné, il a admiré Volle, tandis que Falomir était son successeur, celui qui mettait un peu fin à sa suprématie.
En 1957 lors de sa deuxième blessure au tendon, il doit s’arrêter longuement de raseter, Barthélémy dans cette période difficile, lui redonne le moral et lui achète un cheval, André Douleau devient pour quelques temps caballero. il s’entraîne au Petit Badon et passe en suite à Salin de Giraud , puis aux Paluds de Noves, ensuite Arles. Il revient en piste jusqu’en 1960.
Des souvenir il peut en égrainer pendant des heures.

Parmi les cocardiers qu’il a connu , Gandar porte le N°1, il a été blessé sérieusement par Gandar a lors qu’il avait encore ses deux cornes, mais à Châteaurenard après cette blessure il a été sifflé lors de l’enlèvement d’une ficelle à 40 000 francs au plus célèbre cocardier de la manade Blatière. il a souvent décocardé Cosaque, mais il aimait Régisseur et surtout Evêque qu’il aurait raseté les pieds attachés, Mamaï de Tardieu, comme tous les Raynaud, l’inspiraient, mais il craignait Pescaluno, il a toujours été impressionné par Vovo.

Ses pistes préférées étaient Beaucaire, Châteaurenard et bien sur Arles, de Nimes il se souvient que lors de la finale du Trophée en 1953 il avait fait la "vole", ses engagements étaient de 5000 francs et les gros attributs qu’il a enlevé pour Régisseur et Gandar.
Toute sa carrière il n’a eu qu’un seul tourneur Paulet un très bon ancien raseteur qui est resté un grand aficiounado.
Il se souvient d’un télescopage en pleine piste aux arène d’Arles avec Clément Heraud et avec son frère Roger devant Patissier de Blatière, devant St Gillen de Nou il manque le marchepied et reste cloué entre les cornes. il a écarté Maquisard à Châteaurenard et à Mouriès un taureau de Pastré. il ne veut pas s’étendre sur le spectacle qu’il voit actuellement. il a été un raseteur consciencieux, de première valeur, passionné, jamais rebuté malgré de graves blessures

En 1960 il quitte les pistes laissant à Arles beaucoup de bons souvenirs, de regrets et un vide difficilement comblé.

Un conclusion qui situe l’homme et le raseteur, André Douleau dit qui si était à refaire il recommencerait de la même façon

Avec Vanneau de Blatière