Michel Falguières a commencé par retracer les trois années de Café de Pays, et a adressé des remerciements chaleureux à « Cédric Félix qui, depuis le début de cette aventure, nous accueille dans ce haut lieu de la bouvine qu’est le Café de l’Avenir, ainsi qu’à Monsieur le Maire du Cailar, Joël Tena, qui a permis que cette soirée se fasse sur le Cancel ».
Pour l’occasion, Hervé Thollon avait encadré la place par trois de ses œuvres.

Chaque lauréat s’est exprimé dans l’ordre chronologique :
- Xavier Ruas, vainqueur en 1972 : « Pendant cette course, il ne faut pas calculer. On connaît ses points au nombre d’attribut levés ». Il a aussi parlé des taureaux qui l’ont marqué, parmi lesquels Rami de Fabre-Mailhan.

- Frédéric Lopez, vainqueur en 1979 : « Pour ma première en 1973, nous étions cinquante raseteurs. Pour gagner la Cocarde d’Or, il faut beaucoup de métier. La veille de ma victoire, j’avais été voir Patrick Castro, qui était blessé. Il m’a donné son crochet et a demandé à son père d’être mon tourneur ». Gardian chez Jean Lafont, il a également évoqué ses années dans les prés du Cailar.

- Ludovic Zerti, vainqueur en 1996 : « Ce sont les anciens raseteurs qui m’ont donné envie de la gagner. Quand j’étais sur la piste, j’y allais jusqu’au bout ». Il a parlé de sa relation avec les anciens et les nouveaux raseteurs.

- Thierry Félix, vainqueur en 2000 : « J’ai longtemps couru derrière ce titre. L’adrénaline que l’on ressent fait que les taureaux n’ont plus de cornes. Le matin de ma victoire, je tirais des barbelés pour clôturer un champ ». Il s’est également souvenu d’avoir rencontré ce jour-là un jeune raseteur, Sabri Allouani

- Sabri Allouani, vainqueur en 2002, 2005, 2006, 2007, 2009, 2013 : « En 2001, je perds d’un point face à Fabien Grammatico ; en 2005, je gagne d’un point face à Hadrien Poujol ». Il a également évoqué les nombreux taureaux qu’il a affrontés, notamment Tristan de Saumade, qu’il considère comme son plus grand adversaire.

- Youssef Zekraoui vainqueur en 2015 : « J’ai gagné pour ma deuxième année aux As, et pour ma troisième course dans les arènes d’Arles ».

Parmi les nombreux taureaux évoqués, il fut également question des rouge et vert, pour le plus grand bonheur de Jean-Pierre Durrieu, l’historique baile-gardian.
La traditionnelle minute littéraire de Michel Falguières a clôt la première partie, avant que les six lauréats présents ne se prêtent, avec gentillesse et disponibilité, au jeu des autographes et des photos.

Le mot de la fin revient à Monsieur le Maire du Cailar, Joël Tena : « Il existe de nombreux Café de Pays, mais aucun ne ressemble au nôtre. Comme pour la Journée à l’Ancienne, Le Cailar est souvent copié mais jamais égalé ».
La projection du film de François de Luca, « Histoire de la Cocarde d’Or », a conclu en beauté la soirée et la saison des Café de Pays.

Photos Benoit Pastor :