140/ Bordigues à une seule avenue préférable ?
Outre qu’une bordique a double avenue exige des dépenses double pour son établissement et pour son entretien, on peut dire qu’elle nuit à la pêche même. Les poissons, a la fin de l’hiver, se jettent en grand nombre dans les étangs pour y déposer les frai. Ils ne sont point arrêté par les bordigues ordinaires qu’on enlève pour leur donner passage. Mais, a leur retour qui commence en juillet, ils trouvent, eux et leurs petits, les pêcheries séparées et en place. Dans les bordigues doublées au contraire, l’objet étant de prendre ces poissons à la sortie de la mer, on se prive de leur postérité.

141/ Dimensions des parties dont se compose une bordigue
Toutes dimensions, dans les parties qui composent une bordigue sont relatives a celles du canal que l’on veut exploiter, et à l’espèce de pêche que l’on doit faire . Il est indispensable que les roseaux des claies soient sains, qu’ils effleurent au moins le niveau de l’eau, qu’ils pénètrent en partie dans la terre après qu’on les a taillé en biseau pour faciliter leur enfoncement. Si, malgré toutes précaution, les claies ne prennent pas assez de fiche pour résister aux courants qui les traversent, on les fixe, de part et d’autre de la ligne quelle occupent, à un cours de traverse dont une file de pieux, fermes, bien battus assure la solidité.

142/ Disposition des bordigues dans les canaux de navigation
Dans un canal navigable, les claies de l’avenue d’une bordigue, ne sauraient être liées aux rives. On les arrête contre deux pilots vigoureux qu’on enfonce assez loin de terre pour laisser un libre passage aux bateaux d’une part, et de l’autre aux navires. Les capoulières qui déterminent ce double passage, sont fermées au moyen de portes à, claire-voie, qui ne s’ouvrent que pour le service de la navigation.

143/ Pêche dans les bordigues de la Camargue
La seule bordigue un peu considérable, dans la Camargue, est celle qu’on voit établie dans l’afous (5) des Cabanes de la Comtesse, au sud de la saline de la Vignole. La pêche en est peu abondante, il en a été question au paragraphe 71. Elle fournit : la plie blanche, le turbot, la sole, le muge, le loup, le maquereau

144/ Pêche dans le Rhône.
Aux poissons que la Camargue tire de ses bordigues, de ses marais, et de ses étangs d’eau douce, elle peut encore joindre ceux qui ne fréquentes que le Rhône, comme : l’esturgeon, l’alose, le barbeau.

145/ Pêche dans la mer. [/rose clair]
La mer de son coté présente, au sud de l’Ile : la sardine, le merlan, la murène, la daurade, le rouget, le roi des rougets, l’aigle, le pilote,
Mais les habitants des Saintes Maries qui, par leur position pourraient être les seuls pêcheurs de l’Isle, n’ont point assez d’industrie pour exploiter leurs rivages, ils abandonnent ce soin aux Génois et aux Catalans, et se montrent trop peu jaloux d’imiter ces peuples.