La carrière d’Aigue Sau
Agé de 12 ans, Aigue Sau fait partie de ces taureaux qui ont posé des problèmes aux raseteurs.
Porteur du numéro 506, il est issu de la vache Rabinelle et de l’étalon Bougna. Il a été baptisé par Richard Bardela du nom d’Aigue Sau, qui est une spécialité culinaire du Grau-du-Roi.

Sa première course a eu lieu à Rognonas où déjà il faisait étalage des certaines qualités. Mûr rapidement dans sa tête, il n’avait pas l’attitude du taureau neuf, il avait pris l’angle et avait effectué une véritable course de cocardier.
Cette maturité, il l’a doit à sa famille qui constitue une grosse proportion des cocardiers de la manade. Quant à sa carrure, elle provient de sa mère Rabinelle. « Chaque produit qu’elle fait est très massif » déclare Jean-Bernard, le fils du manadier.
A l’âge de 5 ans, il fait parti du trio du Trident d’Or aux côtés de Pierrot et Timoclès. Ces derniers mèneront la manade en demi finale.
En 2002, il est élu premier taureau Champion de France suite à un vote composé de raseteurs, de clubs taurins et de la fédération.
Ce sacre représente beaucoup pour la manade puisque ce vote signifie que les qualités de ce taureau ont été reconnues par différentes parties.
Durant cette année là, ainsi que la suivante, le cocardier est à son apogée, il effectue à chacune de ses sorties de très belles prestations.

Ce taureau à la morphologie impressionnante a participé à la Cocarde d’Or à deux reprises, en 2004 et 2005, ainsi qu’à différentes courses au plus haut niveau.
Son intelligence le conduit à se placer toujours au bord des planches et à refuser toute sollicitation hasardeuse.
Le taureau répond aux rasets engagés et pointe les cornes au contact de l’homme.
Peu à peu, les raseteurs le délaissent et les invitations s’espacent.
Pourtant, dans les arènes de Vauvert le 5 mai 2005 et Mauguio le 20 mai 2006, Bari Khaled, Hadrien Poujol et Benjamin Villard sont parvenus à le lui faire effectuer des quart d’heure fort intéressants.
Aux dires des afeciouna, Aigue Sau n’était pas droitier. Il a prouvé le contraire grâce à Benjamin Villard.
En fait, le taureau se livrait du côté où il était sollicité par les hommes. Il gérait ses courses en fonction de ses adversaires. Pendant quelque temps, Poujol et Khaled demeuraient les seuls à le solliciter donc, le taureau répondait qu’à gauche. Mais, par la suite, Benjamin Villard a accédé au Trophée des As – Elite 1 et Aigue Sau a trouvé un nouvel adversaire.

Sa carrière aurait-elle duré plus longtemps si à toutes ses sorties avaient été présents ces trois raseteurs ?

Course complète
Pour la seconde année consécutive, l’Union Taurine Paul Ricard de Barbentane reçoit la complète de la manade Lagarde en ouverture de la saison.
Aigue Sau est venu à deux reprises dans nos arènes barbentanaises et a gagné d’ailleurs le prix du meilleur taureau de la journée.

C’est avec une grande fierté que le club taurin profite de l’occasion pour organiser les adieux de ce taureau.
Composée de taureaux jeunes et de taureaux plus confirmés, l’affiche est plutôt attirante.
En première position, ce sera César (numéro 607). Il ressemble à son père Bougna dans la manière de combattre et sa morphologie. Il vient finir de temps en temps à la planche. Il faisait partie du trio vainqueur du Trident d’Or en 2002 à Bezouce.

Fusain, porteur du numéro 005, est un produit de Mandy et de Beauvoisinois. Il est le cocardier par excellence avec son placement, son anticipation et ses finitions. Avantagé par sa belle armure, il va chercher les hommes au-dessus des bois.

Hussard (numéro 014) sortira en troisième position. Ce fils de Rabinelle a un coeur énorme, il est très plaisant et répond à tout avec une grande franchise.

A la quatrième place, on trouvera Bastidon (numéro 912). Le vainqueur de la finale des Protections à Montfrin en 2003, possède une grande maturité. Fils de Beauvoisinois et arrière petit fils de Mathilde (vieille vache de la manade), il se tient, est très rapide et finit la corne pointée.

Adjudant (numéro 004) occupera la cinquième place. Fils de Beauvoisinois, il a participé aux courses du Trident d’Or en 2006. Son comportement a changé au cours de la saison suite à une blessure à la patte, ce qui a nécessité des soins tout au long de l’année. Calme en piste, il peut être impulsif en s’envolant derrière l’homme comme il l’a fait à Laudun.

Capucin (numéro 911) aura en charge de clôturer l’après-midi. Fils de Fanette (vieille vache) et de Beauvoisinois demeure un peu « vert ». Il a hérité du côté barricadier de son père. N’ayant pas effectué suffisamment de courses, il a encore à apprendre notamment au niveau de la gestion de son quart d’heure.

Le rendez-vous est donné le 18 mars dans les arènes de Barbentane à partir de 15 heures.