Mot d’origine ibérique pour désigner dans cette péninsule, l’action consistant à conduire à travers la ville les toros d’une corrida pour les enfermer dans les corrales (les torils) de l’arène.
Nous pourrions le traduire par "enfermement" ou plus proche de la Lengo Nostro, par "embarrage".

A l’origine les encierros, tels que nous les connaissons, étaient au Moyen-Age le moyen pour les ganaderos d’amener les toros des lidias de la semaine à travers Pamplona du campo aux corrales.
La jeunesse se postait à l’entrée de la ville avec, dérrière la tête, l’idée d’accompagner le bétail voire de perturber leur parcours...
Cela nous rappelle, furieusement, ce que nous appelons l’ "arrivado" puis l’ "abrivado".

Cette pratique "professionnelle" est devenue un divertissement qui se pratique essentiellement dans les villages du Nord de l’Espagne (Miranda de el Ebro, Vitoria, Bilbao, Santander, Fraga, ...).
Les plus connus car fort médiatisés, sont ceux des fêtes de la San Fermín à Pamplona.
Fêtes qui existent depuis le 7 juillet 1591.
La Fête démarre, immuablement, le 6 juillet avec (depuis 1901) le chupinazo (la "bombe" de chez nous) suivi des cris incantatoires "Pamploneses, Viva San Fermín, Gora San Fermín" et se termine avec la chanson "Pobre de mí", chant d’au-revoir repris par les milliers de fêtards certains au bord des larmes...
Tout aficionado se doit de l’avoir vu, au moins, une fois dans sa vie.

En pays de Bouvine, c’est devenu un spectacle de rue consistant à lâcher un ou plusieurs taureaux Camargue emboulés, dans un espace clos par des barrières (les beaucairoises).
Le jeu consiste à défier les taureaux, histoire d’épater la galerie en faisant preuve de courage, et chercher rapidement refuge.

Activité de rue de plus en plus pratiquée et fréquentée car elle était gratuite.