Quiquinou : Tu fais un élevage de chevaux ?
Patrick Laurent : On a toujours élevé des chevaux Camargue en parallèle aux taureaux.
Par amour pour les USA et notamment leurs chevaux et la monte western : J’ai crée il y a 3 ans mon élevage de pur Quarter Horses, ainsi qu’un élevage de croisés juments Camargue des Marquises avec un de mes étalons Quarter Horse gris.
Depuis un an et demi, avec mon père, nous nous sommes également lancés dans l’élevage de chevaux lusitaniens avec l’achat de juments pure race d’excellentes lignées.

Le Quater de Patrick
Merci à PhotoPero.

Q : Qu’est-ce que tu cherches en faisant ces croisements ?
P.L. : Je cherche le cheval idéal comme tout cavalier et éleveur. Après avoir monté des arabes, des portugais, des espagnols, des quarter horses, dans le travail dans le bétail, je me suis aperçu que le cheval Camargue avait certaines lacunes niveau puissance, souplesse morale et physique.
C’est avec la monte western et le Quarter Horse américain que j’ai trouvé mon idéal pour améliorer mon cheval Camargue dans le travail du bétail.
C’est mon goût et cela ne regarde que moi.
Ce n’est pas la première fois que le Camargue est croisé avec d’autres races, depuis longtemps certains éleveurs l’ont fait, la plupart en cachette, ce que je me refuse de faire. Le sens du bétail est le point commun essentiel entre le Camargue et le quarter, d’ou le bon résultat que peut faire le croisement entre la rusticité des uns, la puissance et la souplesse de l’autre .

Q : Et ton cheval idéal, tu ne l’as pas encore trouvé alors ?
P.L. : Si, bien sûr. Un cheval comme Esterel, le cheval de mon père qui a 36 ans maintenant , pour moi c’est le cheval idéal, mais il a 36 ans, il mesure moins de 1m40 , c’était un très bon cheval à une époque, si je l’avais aujourd’hui, je serais super content, il faut des chevaux comme ça, mais c’est pas tous les jours qu’on en trouve.
J’ai monté un Cacharel qui s’appelait Mansour, ça aussi c’était un tres bon cheval. J’ai en ce moment un Camargue qui s’appelle Délice, c’est un super cheval. Mais il faut qu’il y ait toujours mieux, sinon on s’arrête et on se couche.

Q : Henri Laurent a dit un jour : « Pas de chevaux, pas de taureaux » C’est inévitable ?
P.L. : C’est inévitable, sans cheval on ne peut pas travailler les taureaux, et monter sans taureaux c’est lassant.

Q : Tu fais de la compétition aussi ?
P.L. : Depuis 2 ans je participe au Championnat de France de tri de bétail avec mes chevaux Quarter Horses ; ce qui m’amène à beaucoup circuler.
Je suis en équipe avec Eric Laporte, champion de France de reining. Les résultats sont toujours satisfaisants avec un podium à chaque compétition .