Nul ne contestera l’importance qu’a le Trophée Taurin sur la course camarguaise.
La commémoration de son 70 éme anniversaire lors de la Finale des As en Arles en atteste .

La Fédération a bien essayé il y a quelques années de contrecarrer cette institution par la création d’un championnat de France mais est vite rentrée dans le sillon de cette organisation privée.

Les aficiona dès le début de saison scrutent le tableau des différentes courses pour faire leur choix As, Honneur, ou Avenir.
Les éleveurs qu’ils soient réputés ou plus modestes rêvent tous d’accrocher le titre de BIOU d’OR pour leur élevage.
Quant aux raseteurs, eux, savent exactement durant la course combien ils ont fait de points au détriment parfois du nom de taureau et à quel classement ils se situent.

Mais est ce à dire que passées les trois finales, la saison est terminée ?
Que nenni .

J’ai souvent dit que la saison taurine se composait en 3 parties :

  • la première de Mars à Juin où on découvre
    — de nouveaux noms de taureaux, espoir de futures vedettes. On en note le numéro. Pour les taureaux vedettes ou plus réputés l’espoir pour son propriétaire d’une confirmation dans les grandes arènes.
    — De nouveaux noms au dos de la tenue blanche qui feront peut être d’eux.
    Mais aussi le période des blessures physiques fruit d’une mauvaise préparation.
  • La 2éme partie que je nomme la période estivale, la période marathon.
    Les courses s’enchaînent, la course aux points aussi. Celui qui sort bien classé fin Août risque fort de terminer dans les prix.
  • Et la 3éme partie, Septembre Octobre, la saison des finales .
    Vauvert Chato, Lunel, fin de temporada pour de nombreuses arènes et derniers trophées.

Enfin classement final dans les 3 catégories As, Honneur, Avenir, du Trophée Taurin, résultat d’une longue saison riche en évènements.

A ces 3 parties j’en rajouterais une 4 eme : celle d’après les Finales, celle de fin de saison et qui n’est pas sans intérêt.
La preuve :
Les raseteurs ne sont plus tenus à un classement aux points, donc plus dilettante ; plus de course acharnée aux principaux attributs.
Et surtout ce qui a son importance, c’est la confrontation dans la même piste de jeunes de l’Avenir avec ceux des As face au même taureau.

J’ai souvenir de garçons qui se surpassaient parce qu’ils rasetaient aux cotés de leur idole des As.
Et ces derniers de les conseiller ou de leur placer le taureau.
La piste de sable n’est pas toujours le panier à crabes que l’on décrit.

Parfois en fin de saison on découvre encore de belles affiches.
Des manadiers déçus qui n’ont pas eu, ou mis, leur taureau vedette dans une des Finales du Trophée Taurin pourront encore le sortir une dernière fois.

Je me rappelle que traditionnellement le BIOU d’OR en titre terminait sa saison le 11 novembre à Pérols.
Rami ou Barraie ont foulé le sable des arènes Yves Abric.

Des beaux rendez-vous il y en a encore pour cette année puisque la Finale reportée du Trophée de l’Avenir est à venir, à Palavas ; la Finale du Pescalune à Lunel avec son tout nouveau directeur Hadrien Poujol risque d’attirer plus de monde que d’habitude ; tout comme la Finale du San Juan à St Martin de Crau avec en tête d’affiche Joachim Cadenas absent à Arles.

Seule petite ombre au tableau, le temps, le thermomètre ,nous sommes en Automne.
Alors prévoyez la doudoune ou la parka et à bientôt sur les gradins.