Essai tendant à démontrer les avantages qu’il y aurait de lier le projet d’un canal de navigation vers Arles pour les sels récoltés dans la Camargue avec celui d’assainissement de cette isle, et d’amélioration des produits de l’agriculture

Des opérations préparatoires que nécessiteront les grandes amélioration de la Camargue.

279/ Idées de ces projets
Un projet, plusieurs projets d’amélioration de la Camargue sont ou pevent être présentés.
Comment reconnaître le meilleurs entre tous ?
Comment s’assurer qu’il atteint le plus avantageusement possible le but d’utilité publique et particulière vers lequel il a dît être conduit ?
C’est pour préparer la réponse à toutes les questions de cette nature que nous avons rassemblé le plus, que nos moyens nous l’ont permis, de notions précises sur les localités, de simple reconnaissances toutes fois, quelques multipliées, qu’on les suppose, présentant toujours dans l’éloignement et dans la diversité des objets, des obstacles aux choix et à la fixité des idées, pourraient rendre ces notions insuffisantes. Dès lors, il faudrait que le relief du terrain fut élevé et présenté sur une échelle qui permet, d’un coup d’œil, d’en embrasser l’ensemble des nivellements multipliés et faits avec intelligence rempliraient seuls cet objet.

280/ Marche incertaine suivie jusqu’a ce jour dans les nivellements
Ceux qu’on a tenté jusqu’à ce jour dans l’Isle paraissent avoir été dirigés, bien plus vers la recherche de quelques renseignements isolés que vers la connaissance d’un ensemble de documents, applicables à un projet quelconque ou déterminé. Les lignes qu’on a parcoures sans subordination sensibles entr’elles, se repliant, se croisant dans divers sans, rendront peu fructueuses les opération des années 1811, 1812 et 1813, opérations d’ailleurs dont quelques erreurs ne garantissent pas la rigoureuse exactitude.

281/ Marche plus méthodique qu’il faudrait suivre
Il serait donc nécessaire, qu’une marche plus méthodique et plus sure fut substituée à un tâtonnement incertain. Cette marche, exclusivement usitée par les ingénieurs des Ponts et Chaussées, consisterait à faire connaître les mouvements du terrain sur une ligne a peu près centrale, et de montrer comment la surface de l’Isle s’élève ou s’abaisse à droite et à gauche de cette ligne considérée comme directrice. Un profil longitudinal, par exemple, pris sur une méridienne qui traverserait la Camargue, pourrait être choisi pour ligne directrice, la série de profil en travers se prendrait alors sur des perpendiculaires à cette méridienne . Le réseau de nivellements coordonnés qui résulterait de cette manière de faire, couché sur un plan réduit avec les distances des points nivelés, et avec toutes les côtes de hauteur, tant du sol que des principales variations du Rhône et de la mer, rapportées à un même plan de niveau ne laisserais rien à désirer.