Pourquoi donc rechercher à opposer tauromachie et football ?

Sans doute parce qu’au début de la temporada la saison de football n’est pas terminée et qu’en ce cas les deux spectacles peuvent se porter préjudice. Il n’est pas impossible d’avancer un peu l’heure du match et de retarder celle de la course.

Si tauromachie et football diffèrent totalement, ils nécessitent cependant de leurs pratiquants un certain nombre de qualités communes : sang-froid, décision, réflexes prompts, détentes, rapidité, l’agilité.
Aussi n’est-il pas rare, tout au moins dans nos régions provençales, de voir les joueurs de football prendre part aux courses de cocardes, mettant ainsi en pratique le précepte d’entrainement qui veut que, la saison terminée, l’athlète se maintienne en souffle par la pratique modérée d’un autre sport (1).
Dans la région landaise, les équipes de rugby, organisent des courses, l’écart et la feinte contribuent à maintenir la souplesse des rugbymen.

D’autre part, les journaux nous apprennent qu’il existe une équipe de football composée de toreros et commandée par Martial Lalanda.
Je ne sais si, en Espagne, il y a longtemps que les toreros font du football. En Provence et en Languedoc, depuis de nombreuses années, un certain nombre de raseteurs jouent régulièrement dans diverses équipes.

De plus, il est de tradition, dans cette commune de Beaucaire, patrie des raseteurs, d’organiser pour le mardi-gras un match opposant les raseteurs à une équipe locale.

L’an dernier, l’équipe animée par Rey , fournit une bonne partie, montrant à coté des qualités de courage et de vitesse une certaine science du football, preuve évidente que ce sport est régulièrement pratiqué par nos toreros provençaux.

Ainsi donc, tauromachie et football ont parfois les mêmes adeptes, cessons d’opposer ces deux sports.
Allons au match et à la course.
Réjouissons-nous si le stade et la plaza sont bien garnis de spectateurs, les deux spectacles nous donneront des leçons de courage et de sang-froid.


POLICARPO