Vous le verrez arpenter les contre-pistes de toutes les arènes dans le monde de la bouvine, les mains croisées dans le dos, tenue atypique de ce garçon.
Vous savez que l’on vous parle de Gérard Martin le Brignonais, il a été un combattant sans peur de tous les taureaux dans toutes les pistes de France.

Gérard MARTIN naquit le 4 mars 1929 et à émigré a quelques encablures de là, à Brignon.
C’est le plus passionné des quatre, il parle de bouvine avec fébrilité et volubilité. Qui ne l’a jamais vu en contre piste, avec un certain nombre de ses documents attestant de ses exploits en courses ; sous le bras, documents authentiques et précieusement conservés.
Le temps de lui dire bonjour et le voilà vous racontant sa carrière.

C’est assurément le plus perforé des quatre comparses, sans compter les bosses, plus de 20 blessures dont au moins 15 de graves, mais cela ne l’a pas empêché de continuer tout au contraire.

Un taureau l’a blessé a plusieurs reprises ; Janot, de Bilhau, il avait débuté avec lui à Cruviès, alors qu’il était quatren.
C’était un plan de charrettes comme il y en avait beaucoup à l’époque.
« Janot, à force de me poursuivre au cours des ans, a fini par me connaître, car un taureau c’est intelligent et une sorte d’amitié était née entre nous et c’est la raison pour laquelle il ne m’a pas tué, car il aurait pu, tant sa force et son astuce étaient grands ».
Ainsi parle Martin.

Une de ses toutes premières blessures de Janot, en 1952, se déroula à St Gilles, où il se fit transpercer une fesse.

Immense triomphe pour les courses d’août 1953 à St Géniès, à Lunel pour une course des pensionnaires des frères Raynaud avec Évêque, Régisseur et Colonial qui fut un adversaire idéal pour notre intrépide raseteur.
Où ce taureau entendit a maintes reprises Carmen et, où le jeune Martin lui, était réclamé en piste et il fut ovationné, ce qui de nos jours n’est plus du tout d’actualité.

Martin, malgré son petit gabarit se produisit à Châteaurenard, Beaucaire et autres grandes pistes.
Voilà un passionné de chez passionné, intarissable, même si bien souvent ce ne sont que les mêmes histoires, mais quelle importance ; cette mémoire vivante nous transmet sa passion, Merci Mr MARTIN.