Quels problèmes entrelacs pour une création aussi multiple, aussi diverse !

Pour l’esprit bousculé combien d’incertitudes entre un premier et beaucoup de commentaires !

Croissez ! Multipliez !
Mais la passion de procréer devient tourment, même, parfois désordre. C’est le surprenant tumulte de vivre.

Voici la terre malmenée, les eaux fouillées, hérissées de fureur et fracassée les vagues qui, d’abord crêtées de blancs et de bleus,
prennent des tons verts, noirs, profonds comme la mort !
La tempête, en hurlant, va rompre, naufrager, tuer.
Oui, mais avec les éléments fortifiés par tant d’épreuves, elle va pétrir de nouveaux vivants qu’elle veut, qu’elle pressent à elle destinés.

Des êtres de chair, de passion, conscient et accordés à elle, dans une harmonie supérieure que seules, justement des épreuves pourront créer.
Mais la création nouvelle-née, éblouie d’être, du soleil frénétique dans son premier triomphe n’allait pas résulter qu’une seule étreinte féconde, naître Dionysos !
La mer, neuve elle aussi, ardente, cria haut son désir vers l’astre,
soulevant ses vagues vers lui.
La mer ! Toute la mer.

Bientôt, de l’atmosphère énervée des eaux lourdes surgir, merveille !
le cheval, fier hennissant à l’existence, blanc de l’écume mère,
luisant des reflets du soleil, la crinière flottante ébouriffée par tous les vents.
Oui, tous les vents sans frein, tour à tour déchaînés sur cette vastitude offerte, quelque fois se battant entre eux, chacun gardant son caractère.

Celui qui accourt de la mer, salé d’embruns, charriant des nuées, est assez fort mais aussi chaud, assez insidieux surtout dans ses caresses,
pour ployer la bête sous lui et la féconder.
Volupté !