Le Cailar, le village aux trois clochers

La visite a symboliquement commencé par la mairie du Cailar, devant laquelle Michel Falguières s’est permis de citer Napoléon : « devant ce bâtiment, 250 ans d’histoire cailarenne nous contemplent ». Il a retracé les différents événements politiques qui ont amené à la création de la Caserne des Troupes : la réforme protestante de 1560 pour laquelle de nombreux cailarens prennent parti, les soldats logés chez l’habitant, les aléas administratifs perturbant la construction qui débute en 1759 pour s’achever en 1766…
Tous ont pu se rendre dans la Salle du Conseil Municipal, et admirer la double symbolique du Cailar, avec le buste de Marianne et la bouvine, matérialisée par les photos de Pierre Aubanel qui ornent les murs. « Les cailarens ont longtemps appelés Marianne ‘’la Déesse’’. Les armoiries du Cailar apparaissent vers 1694, avec le saule à neuf branches ». Il a également été question de Marianne sur le Cancel, lorsqu’elle fut installée près de la Maison du Peuple, le 12 avril 1895.

La visite s’est poursuivie avec la tour de l’horloge, où de nombreux mots doux y ont été inscrits au début du siècle dernier : « les jeunes, avec leurs tags, n’ont rien inventé. Nos anciens s’y sont adonnés il y a bien longtemps ».
Le pont du Grès n’a pas été oublié : « Le Cailar a longtemps vécu de la culture de la pêche ; les bateleurs s’amarraient près du pont. Et les lavandières venaient ici laver le linge. C’est en 1890 que les lavoirs sont apparus ».
Le groupe s’est ensuite rendu à l’école communale, et les moins jeunes du groupe ont partagé leurs souvenirs : « les filles et les garçons étaient mélangés en classe, mais séparés à la récréation. Le préau mesure 104 mètres de long sur 4 mètres de large, et a été pensé pour protéger la totalité des enfants des caprices de la météo. En outre, de nombreux lotos et bals s’y sont déroulés » .

Tout le groupe s’est retrouvé au Café de l’Avenir pour partager le verre de l’amitié, et faire part d’un regret général : ne pas avoir tout vu. Ce que Michel Falguières a parfaitement saisi : « le patrimoine du Cailar est si riche qu’une matinée ne suffit. Nous aurions pu passer la matinée à la Mairie pour en retracer l’histoire. Idem avec l’école, le Cancel ou le pont du Grès. Il y a tant à voir : la Manadière, la Maison du Peuple, les arènes, la Tour d’Anglas qui a été un passage obligé pour les bateliers avant d’être le berceau de la devise rouge et verte, les trois clochers, les lavoirs, le relais de poste qui entre en fonction en 1603 – car Le Cailar a toujours été un village de cavaliers -, le Café de l’Avenir, qui est un haut lieu de la bouvine, le pont de Laute… ».
Peut-être de futurs sujets pour le Café de Pays.