La Politesse Provençale - années 1935 - (9/11)
Extrait de « Souto la tiare d’Avignoun », récits papalins et Camarguais, parus en 1935.
Quelques éléments de savoir-vivre...
"Vous croisant sur un chemin, entre gardians, ne vous demandez jamais où vous allez, ni d’où vous venez.
Si vous rencontrez des squelettes dans le désert, ou si, passant devant une cabane, vous apercevez des peaux étendues, faites comme si vous n’aviez rien vu et ne vous informez pas auprès du maître des pertes qu’il a subies.
Il vous répondrait, sans doute, en vous regardant dans le blanc des yeux, que ce sont là des os de brebis ou les dépouilles des renards que ses chiens lévriers attrapèrent.
En Languedoc le "vous" n’existe pas pour le peuple véritable : tout le monde, du plus petit au plus âgé, dit "tu", comme en latin."
Messages
1. La Politesse Provençale - années 1935 - (9/11), 12 juin 2018, 08:59, par Liberté
Permettez moi une remarque :
Cela dit, si votre interlocuteur connait la lengo nostro, il sait parfaitement si vous lui parlez à la 2° personne du singulier (tu), ou à la 2° personne du pluriel (vous).
Ex. si vous dites à quelqu’un de manger cela donne "manges" (tu) avec la tonique sur le "a", et "manjas" (vous) avec la tonique sur le "a" final.
La 2° personnel du pluriel est toujours en usage dans cette langue et marque, comme en Français, un signe de respect adressé à votre interlocuteur.
Comprenes o coumprenès ?
Liberté