« La COURSE CAMARGUAISE » UN SPORT AU CŒUR DE LA TRADITION, LIANT L'HOMME AU TAUREAU }} Présentation sommaire {{{Identification :

Pratique sportive traditionnelle spécifique à la Camargue.
Personne(s) rencontrée(s) :

  • Henri ITIER, Président de la FFCC ainsi que tous les acteurs essentiels à l’existence de la course camarguaise, majoritairement licenciés à la Fédération.

Localisation (région, département, municipalité) :
La région Provence Alpes Côte d’Azur et plus spécifiquement la Basse Provence (départements des Bouches du Rhône et du Vaucluse) et la Région Languedoc Roussillon (le sud du département du Gard, l’Est de l’Hérault).
Cet ensemble constitue, en grande majorité, la Camargue et la Petite Camargue.

 Indexation :

Taureau, sport, spectacle vivant, tradition régionale.

(A) Identification et localisation
Nom et rôle et/ou fonction de la personne rencontrée :

  • M. Henri ITIER, Président de la Fédération Française de Course Camarguaise
    Municipalité, vallée, pays, communauté de communes, lieu-dit… :
    Région Provence Alpes Côte d’Azur et région Languedoc Roussillon
    Adresse : 485 rue Aimé Orand
    Ville : Nîmes Code postal : 30 000
    Téléphone : 04 66 26 05 35
    Fax : 04.66.26.18.24
    Adresse de courriel : roux.karine@gmail.com
    Site Web : www.ffcc.info

(B) Description
Description
La course camarguaise est une pratique sportive, culturelle, destinée à mettre en valeur la combativité et l’intelligence du taureau Camargue, appelé « biòu ».
Dans les arènes, situées au cœur de chaque village, des hommes, habillés de blanc, les raseteurs, aidés par les tourneurs, vont tenter de frôler, de raser le biòu au plus près, afin de décrocher les attributs fixés tels que la cocarde, les ficelles ou les glands. U
n sport d’adresse, où le biòu est la vedette car il n’aura de cesse de repousser les hommes vers l’extérieur du cercle des arènes. Le public célèbre sa bravoure, sa vitalité. Il salue les exploits des plus grands biòu, appelés « cocardiers », connait le nom de chacun d’entre eux et les accompagne tout au long de leur carrière et même jusqu’à leur retraite dans les prés des manadiers (éleveurs). La course vient s’inscrire dans un processus traditionnel et rituel bien précis : Le matin, on vient assister au tri des biòu dans les prés, effectué par les gardians, cavaliers attachés à la manade, c’est une occasion pour la population de se retrouver et d’apprécier le travail des gardians, puis c’est « l’abrivado », les gardians positionnés en flèche encadrent les biòu pour les mener aux arènes. La course, temps fort de la journée, se déroule l’après midi, enfin c’est la « bandido », le retour des taureaux à leurs pâturages toujours accompagnés par leurs gardians. Ces différentes actions rythment les journées des fêtes votives de chaque village qui ont lieu de juin à octobre.

Éléments matériels constitutifs de la pratique
- Les arènes constituées de tubes et de planches dans lesquelles se déroulent la pratique de la course camarguaise.
- Le crochet des raseteurs, conçu en métal, et modifié dernièrement, destiné à agripper les attributs (fixés par des ficelles) et qui prolonge la main du raseteur.

Matériaux (origine, fournisseurs, exploitation, difficultés d’approvisionnement)
Sans objet
Outils (origine, fournisseurs, exploitation, difficultés d’approvisionnement)
Sans objet
Machines (origine, fournisseurs, exploitation, difficultés d’approvisionnement)
Sans objet
Produits réalisés
Sans objet
Lieu d’exercice
Les arènes

Apprentissage et Transmission

  • Mode d’apprentissage : Les écoles de raseteurs dispensent un enseignement à la fois technique, sportif et théorique. 16 écoles de raseteurs réparties sur les deux départements.
  • Milieu d’apprentissage : Les entraînements se font principalement dans les arènes (sauts, technique du geste du raset...) et parfois chez les manadiers (éleveurs) « en pays » afin de saisir les qualités intrinsèques du biòu.
  • Durée de l’apprentissage : 3 ans à 5 ans en école
  • Description de l’apprentissage : 3 enseignements fondamentaux
  • Apprentissage culturel et théorique : l’appréciation du comportement du biòu en piste nécessite d’aller à sa rencontre, le voir évoluer dans son milieu naturel. Visites fréquentes chez les manadiers.
  • Entraînement physique à l’aide d’un « frontal » (cornes fixées sur un chariot manipulé par un aide).
    Technique spécifique du geste et du saut pour s’échapper de la piste.
  • Entrainement sportif. Une dizaine de jeunes espoirs vont, chaque année, effectuer un stage au Centre National d’Entrainement en Altitude de Font Romeu.

Compétitions :

  • Pour les apprentis raseteurs des écoles :
    « Stars de demain »,
    « Graines de raseteurs »,
    courses de ligue régionale et finales des ligues, scandent cet apprentissage qui ne cesse d’évoluer en terme de complexité et de technicité.
  • « Trophée des As », auquel est rattaché le Championnat de France depuis 2004
  • « La Cocarde d’Or », « la Palme d’Or » sont deux autres compétitions prestigieuses, les plus anciennes (1927).
    Elles récompensent, elles aussi, les meilleurs raseteurs et les cocardiers (grands biòu des courses) de l’année.

Transmission de la pratique :
Par l’intermédiaire des éducateurs, des anciens raseteurs ayant 10 ans de pratique de la course camarguaise à haut niveau, une bonne approche pédagogique et un enseignement très dirigé vers le biòu.
Transmission orale par les « anciens » qui viennent assister aux entraînements.

  • Description de la transmission : Placement, terrain du biòu, adaptation du raset, appréciation du comportement du biòu.

(C) Historique

Historique général
Le rapport étroit entre l’homme et le taureau, le désir d’éprouver son courage face à un animal à forte combativité a toujours existé sur le pourtour Méditerranéen. En Camargue, la relation de l’homme au taureau consiste à glorifier le taureau et saluer sa domination en la mettant précisément en valeur.
La course camarguaise s’inscrit dans le prolongement de ce culte du taureau. Le plus ancien témoignage sur son origine remonte en 1402 dans la ville d’Arles : une course avait été donnée en l’honneur de Louis II, Comte de Provence.
Un peu plus tard, vers la fin du 19ème siècle, on fixe les attributs sur les cornes du taureau (fleurs, foulards), destinés à être enlevés par les jeunes amateurs.
C’est dans les années 1890 que les éleveurs de taureaux prennent conscience de l’importance de la race de taureau "Camargue" , race « di biòu » qui, grâce à sa morphologie et à sa combativité, le prédispose à la course.
Ainsi dès le début du siècle, dans de petites arènes de fortune (les plans), voit-on s’affronter des taureaux de grande qualité et des hommes passés maîtres dans l’art du raset. On commence alors à fixer une cocarde sur les cornes du biòu, et des primes sont attribuées à celui qui ira « décrocher l’attribut" et former un duo parfait dans le mouvement de la charge : c’est la course libre.

Un règlement est alors adopté. Seuls les "vrais" raseteurs habillés désormais de blanc sont acceptés en piste. De nouveaux attributs seront ajoutés un peu plus tard.
La Fédération Française de la Course Camarguaise est, actuellement, l’unique instance officielle qui réglemente et gère l’ensemble des courses.

 Historique particulier de l'entreprise, de la personne ou de l'organisme, de la forme d'expression ou de l'espace culturel faisant l'objet de la fiche

A l’origine, un jeu d’adresse pour tenter de toucher les cornes du taureau et qui était pratiqué dans les cours de fermes.
La course libre s’est formalisée à la fin du XIXe.
En 1975, elle reçoit l’agrément du Ministère de la Jeunesse et des Sports.
La course camarguaise est officiellement reconnue avec un règlement de sport traditionnel : écoles de raseteurs, licences...

 Actualisation de la pratique ou du lieu

L’amélioration des conditions de la pratique s’est traduit notamment par :
- La mise en sécurité des équipements (gradins, pistes et contre-pistes)
- Mise aux normes sanitaires des torils
- Un encadrement de la pratique édicté par le règlement de la Fédération

(D) Intérêt patrimonial et mise en valeur

 Modes de valorisation

Actions de valorisation
- Actions en milieu scolaire
- Actions en milieu carcéral
- Salons annuels, expositions itinérantes
- Salon de l’Agriculture de Paris (stand FFCC)
- Inventaire des archives détenues par les clubs, les particuliers, les musées privés,…
- Numérisation des fonds taurins
- Ateliers d’initiation au métier de la bouvine (liée au biòu de Camargue)
- Journées découvertes en manade (élevage)
- Journées de sensibilisation auprès des non natifs
- Classes vertes en Camargue
- Partenariat avec les Agglomérations de Montpellier et de Nîmes pour des courses de démonstration
- Construction de nouvelles arènes
- Festival de film dédié à la course camarguaise et les gens du monde de la bouvine

 Diffusion

- Plaquettes explicatives plurilingues
- Revue mensuelle « la Fé di Biòu »
- Presse magazine spécialisée : « Arènes »
- Comptes rendus et articles hebdomadaires dans l’APQR

  • Calendrier des courses édité à 25 000 exemplaires chaque année
    - Site Web : www.ffcc.info (pas l’actuel, celui d’origine)
    - Réalisation du documentaire : « Lou Biou - The Feast of the Fabulous Bull » (50’) 2010, de Jascha de Wilde et Ben Hendricks, en sélection officielle de l’IDFA (Amsterdam)

 Actions touristiques

- Edition d’une plaquette pour hébergement et restauration chez les manadiers (éleveurs) (séminaires, séjours touristiques en gîtes,…)
- Programmation de nombreuses courses dans les stations balnéaires dotées d’arènes
- Expositions thématiques et mallette pédagogique destinée aux enfants au Parc Régional de Camargue.
- Informations sur les fêtes votives de chaque village pendant la saison estivale

 Modes de reconnaissance publique (niveaux local, national, international)

Sur l’aire culturelle Languedoc Provence, la course camarguaise c’est : - 30 M. d’euros de retombées économiques
- 300 000 spectateurs par an
- 850 courses et 2200 abrivado,bandido ( biòu encadrés par les gardians dans les rues des villages, à l’aller et au retour de la course) et jeux de gardians par an.

  • 3500 licenciés à la FFCC
  • 139 clubs taurins et 1901 membres
  • 148 éleveurs manadiers (Provence /Languedoc)

 Documentation / éléments bibliographiques/inventaires déjà réalisés


Etudes Ethnologiques

- FREDERIC SAUMADE : « Des sauvages en Occident , Les cultures tauromachiques en Camargue et en Andalousie » , 1994, Maison des sciences de l’homme. « Les Tauromachies européennes. La forme et l’histoire, une approche anthropologique », 1998, Comité des travaux historiques et scientifiques, Paris.
- CARLE NAUDOT : « Camargue et Gardians », Arles, Parc Régional de Camargue,1978.
- CARLE NAUDOT : « Le Seden », Arles, Parc Régional de Camargue, 1978.
- JEAN NOEL PELEN et CLAUDE MARTEL : « L’Homme et le taureau en Provence et Languedoc. Histoires vécues, représentations », Grenoble, Glénat, 1990.
- ANNE-LYSE CHEVALIER : « Les Gardians de Camargue », Courrier du Parc n° 56.
- BERNARD PICON : « L’Espace et le temps en Camargue », Arles, Actes Sud, 2009.

Littérature générale
- GÉRARD PONT : « Du sang pour des étoiles », Ed.Tact la Bouvino
- MARCEL BONNET : « Lexique des termes de Bouvine en langue d’Oc »
- JEAN MARIE BENEZET : « les 20 ans du Cercle d’Art Contemporain »
- NOEL DANIEL : « Des traditions taurines à Marsillargues de 1700 à 1954 »
- JACKY SIMEON (raseteur) : « Une cocarde de sang et d’or » Ed. Actes Sud
- FOLCO JAVON DE BARONCELLI : « La Camargue » Ed. Le Camariguo.
- PATRICK BRUGUIERE : « Les Origines de la course libre : 1800-1852 », 1996.
- REMI VENTURE : « La Confrérie des gardians et sa fête annuelle, Marguerittes ».
- ROBERT ZARETSKY : « Le Coq et le Taureau. Comment le marquis de Baroncelli a inventé la Camargue ? » Paris, Gaussen, 2008.
- MARCEL BONNET (1922-2007) :« L’Empèri dóu Soulèi », « De Mot Pèr La Bouvino ».
- GABRIEU BRUN (1951)« Moun Pantai ,« Pèr la Fe di Biòu e l’Amour de la Lengo ».

  • ANDRE CHAMSON « Antoulougìo de la Nacioun Gardiano »,« Li Nivo Èron si Coumpagno, Pin »,
  • ALPHONSE DAUDET (1840-1897). « La Cabano »
    - JEANNE DE FLANDREYSI-ESPERANDIEU (1874-1959). « La mort d’un taureau Prouvènço », « Le taureau de Camargue », « Folco de Baroncelli ».
    - FREDERIC MISTRAL (1830-1914). « Mirèio », « Lou gardian Veran », « Li cavalo blanco de Camargo », « Ourrias lou toucadou », « Li brau negre », « La ferrado »…..
    - ANDRE SULLY PEYRE (1890-1961). « Baroncelli »….
    - PAUL VÉZIAN (1869-1952). « La Rèino di Gardian », « Au Ferre ! Au Ferre », « Li Garagnoun », « Vers lou Sóuvage ».

Ecrivains-manadiers (éleveurs de taureaux et de chevaux de race Camargue)
- BARONCELLI-JAVON Folco de, (1869-1943). « Lou Nouvè de la Nacioun Gardiano », « Lou biòu : Pouèmo chausi », « Lou biòu e lou chivau dins l’Art », « Escourregudo de dous gardian », « Letro prouvençalo…. ».
- JOSEPH D’ARBAUD (1874-1950). « La Bête du Vaccarès », Paris, Grasset, 1926.
« Lou Lausié d’Arle ; Li Rampau d’Aram ; Nouvè Gardian ; La Caraco ; La Bèstio dóu Vacarés ; La Sóuvagino ; La preguiero dóu Gardo-Bèstio ; Gardo d’Ivèr ; Lou Mas ; Cansoun Gardiano ; La Vièio ; La Coupo ; Jaquet lou Gaiard-Lou Matagot ».
- RUL D’ELLY : « Camargue gardiane », Paris, Delaveau, 1938.
- ALPHONSE ARNAUD « L’Enlevamen gardiano », « la Nacioun Gardiano ».
- HENRI AUBANEL : « Camarguaises, un Gardian en Hiver » ; « Je suis Manadier »
- BERNARD MONTAUT-MANSE (1893-1958) « La levée des tridents » en collaboration avec Joseph D’Arbaud, dans « Pople dóu Miejour » ; « Lou Ferre… ».
- LOUIS FOURMAUD (1888-1944) :« Gardian de Camargo », « La mort dóu vièi gardian », « Li pounchoun dóu ficheiroun », « Gardianaire », ..

Littérature jeunesse
- RENE DOMERGUE : « Bioulet », Biougraphie d’un taureau de Camargue Illustration : Frédéric Cartier-Lange, Ed. René Domergue.
- RENE DOUMERGUE et LISE GROS : « Avise le biou ».

 (E) Mesures de sauvegarde

En plus de son agrément au Ministère de la jeunesse et des Sports, la course camarguaise est sauvegardée par un ensemble de mesures prises à différents niveaux :
1. Mesures Agro-environnementales MAE (Etat / Europe / Communes)
- Site Natura 2000 : Protection de 100 000 h. de zones humides, unique en France, par le Parc Régional de Camargue et le Conservatoire du Littoral (maintien des activités traditionnelles, soutien de l’élevage extensif du biòu, pâturages d’équilibre maitrisé).
- MAE protection des races menacées (taureau race « di biou », cheval Camargue)

- Aides préventions sanitaires - cahiers des charges 2011 avec DGAL

- Arrêté relatif à la dérogation à l’identification (Etat / Europe)

- Courses de sélection pour le maintien de la race (Région / Communes)

- Courses de sélection vaches cocardières (Conseil Général)

- Révision de la Politique Agricole Commune en faveur de l’élevage extensif (Etat / Europe)

2. Mesures territoriales

  • Actions de formation envers les écoles de raseteurs et création du Label Masters (Région).
  • Le Pays Vidourle Camargue, syndicat mixte (51 communes), met en valeur, grâce au dispositif européen LEADER, les cultures liées à la présence du taureau sur son territoire. Lauréat prix Natura 2000 (2010).

3. Mesures culturelles
- 1992, Protection par La DRAC du Languedoc Roussillon, au titre des monuments historiques, cinq arènes et deux plans de théâtre.
- Agrément pour l’intervention en milieu scolaire sur la pratique et programme de recherche, d’actions de valorisation (DRAC)
- Valorisation de la pratique par les musées régionaux (Nîmes, Arles, Avignon).

1. Les raseteurs, des hommes à la pratique singulière

  • La région Languedoc Roussillon s’engage à poursuivre son soutien aux compétitions Masters qui récompensent tout particulièrement la qualité du geste du raset en piste.
    - Reconduction des stages sportifs de haut niveau pour les raseteurs en passe d’être confirmés (encadrement médical et sportif, entrainement intensif, formations sur la nutrition, le dopage. Facteur de solidarité des raseteurs de cette « promotion »).
    - Poursuite de la rénovation de certaines arènes pour la sécurité des raseteurs.
    - En 2011, La Fédération installera des arènes dans les agglomérations de Nîmes et de Montpellier pour encourager les jeunes urbains à s’initier à cette pratique.
    - Construction d’une arène dans le village de Calvisson devant la demande de cette pratique.
    - Restauration des arènes de St Jean de Vedas, volonté communale de devenir l’arène de Montpellier (accès en tramway depuis la ville).
    - Réédition des Salons de la bouvine (professionnel et public) à Aigues-Vives et Arles (démonstrations des différentes écoles de raseteurs, courses professionnelles, conférences, expositions en présence des acteurs essentiels de la bouvine).
    - Mise en valeur des prestigieux trophées taurins et des championnats de ligue pour encourager la venue aux arènes d’un plus large public. Pour n’en citer qu’un, le Trophée de As, récompense les meilleurs raseteurs et les biòu d’exception de la saison. Plus de 20 000 personnes assistent à cette consécration.

2. Le biòu
- La création de la Maison du Taureau, par le Pays Vidourle Camargue, situé au Centre de Découverte du Scamandre : espace dédié à la fois aux professionnels et au public et qui aura pour objet : la défense et la présentation de l’élevage, dans ses aspects sportif, culturel, sanitaire et la permanence d’un pôle rassemblant les associations des éleveurs de la race « di biou ».
- Mise en place de livres généalogiques (biòu et cheval Camargue).
- Création d’une banque génétique afin de préserver la race.
- Pérennisation des mesures de prophylaxie et développement des axes de prévention.
- Suite des aménagements des contrepistes des arènes pour la sécurité des biòu.

3. L’environnement culturel
- Développement de la charte de qualité pour l’accueil du public par le Parc Régional en partenariat avec les manadiers : découverte des modes de conduite des troupeaux (pâturages, tris, marquages,..) et courses.
- Diffusion avant la course et dans les offices du tourisme de livrets pédagogiques explicatifs, multilingues, pour sensibiliser le public de passage. Initiation qui permet de décrypter les actions, parfois complexes des hommes et des biòu, qui se déroulent en piste.
- En 2011, adhésion de nouvelles communes à la charte de sécurité et de qualité, relative aux manifestations liées aux biòu.
- 2011, politique de communication de la Fédération renforcée auprès des médias, relais majeurs :TV ,radios, presse écrite ( La Fé di Biou, Arènes, Vent Sud, ..), l’APQR (Midi Libre, Gazette,..) et sites internet où est évoquée régulièrement la course camarguaise www.ffcc.info)
- Edition du calendrier 2011 des courses (25 000 ex.). -Diffusion internationale du documentaire : « Lou Biou - The Feast of the Fabulous Bull » (50’) 2010, de Jascha de Wilde et Ben Hendricks, en sélection officielle de l’IDFA (Amsterdam).
- Expositions thématiques et mallette pédagogique destinée aux enfants par le Musée de la Camargue.
- Mise en application de la charte de la Nacioun Gardiano pour le respect de l’harnachement des chevaux Camargue et du port des costumes traditionnels, lors des fêtes votives et des manifestations de représentation hors Camargue ( jeux de gardians, pèlerinages de gardians à Lourdes et aux Saintes Maries de la Mer).

Avec plus 900 courses camarguaises par an, du mois d’avril à octobre, le dynamisme de cette pratique n’est plus à démontrer, car elle fait partie du paysage identitaire de la Camargue. Le monde la bouvine a donc saisi dans son ensemble, l’importance de l’ouverture de ce sport régional et des mesures conservatoires à respecter, principes même de continuité.

 (F) Données techniques

Dates et lieu(x) de l’enquête
De septembre 2010 à Février 2011, dans les régions Provence et Languedoc..
Date de la fiche d’inventaire
15/03/2011
Nom de l’enquêteur ou des enquêteurs
Christian Jacquelin, conseiller pour l’ethnologie, Direction Régionale des Affaires Culturelles du Languedoc-Roussillon / Caroline Jauffret Redon, journaliste.
Nom du rédacteur de la fiche
Caroline Jauffret Redon