Charron mou, malmène Lansac, Lino et Brutus anonymes, Petit Quo Blanco blesse André Douleau au bras et Pétassa un spectateur, seuls Blindor et Quo Blanco tirèrent leur épingle du jeu.
Déception et commentaires peu tendres.
Pour cette fin de première saison, Petit Quo Blanco participe a à la finale des raseteurs à Mouriès et Quo Blanco à celle des As à Nîmes aux côtés de Cosaque et Gandar.

En 1957, la manade Arc en Ciel va voler de ses propres ailes , sans l’apport de Charron, Quo Blanco et Pétassa de Jo Durand, qui vont avec des fortunes diverses, tenir l’affiche encore une paire de saisons.

Voyons donc les cocardiers et les sorties qui ont marqué cet élevage qui a surtout foulé les pistes Provençales, encore que Beaucaire, Bellegarde et St Gilles l’aient accueilli.
Saison chargée qui débute bien à St Rémy dans la composition suivante : Petit Quo Blanco, Marseillais, Lino, Blindor, Brutus et Mounla en provenance de Lafont.

Apparurent en cours de saison Mitron et Cosaque (ex Puget) Antar (ex Lafont) et aussi les espoirs Lebrau et Santen surtout, qui à Istres en avril, a signé une dizaine de coups de barrière et à renouvelé ses exploits à Châteaurenard le 8 mai enthousiasmant le public, se distingue encore à Beaucaire en septembre pour la finale du Gland d’Or gagnée par Falomir et à Mouriès le mois d’après.

L’année suivante il attire encore l’attention du monde taurin par ses envolées à la planche en maints endroits, mais malheureusement le 12 octobre, à Mauguio, où sont présentés les jeunes taureaux de l’élevage , en sautant après Albuisson, il frappe violemment contre les travettes et se tue.
Lourde perte pour les manadiers !

Exemple rare d’un taureau qui succombe en arène comme le feront aussi Joli-Coeur de Mailhan à Châteaurenard et Lebrau de Laurent aux Saintes.

Cette même année un taureau issu de Denys Colomb de Dunant, Pêcheur, par sa facilité à s’engager profondément à la barrière, comme il le fit aux Paluds de Noves ou à Fontvieille où ses exploits sont qualifiés de sensationnels, tandis que Petit Quo Blanco , se hisse au niveau des meilleurs à Fontveille, le 1er mai dans une ambiance folle qu’a créée aussi, un jeune qui va faire bientôt parler de lui Tigre de Laurent.

1959 donc, la renommée de la manade se maintient à un très bon rang en Provence, mais également en Languedoc où ses apparitions sont plus nombreuses.
La preuve nous est donnée par le nombre de taureaux classés cette année par la commission du trophée des As à la date du 8 mai.

Si jean Lafont compte 14 taureaux retenus et Paul Laurent 12, la manade Arc en Ciel vient après avec 8 taureaux ex-équo avec la manade Raynaud, devançant bien d’autres élevages à la renommée pourtant bien établie.

En fin de saison, à la finale des taureaux jeunes de Méjanes, la manade Tarasconnaise triomphe avec les espoirs Salinier et Malagroy ex-equo avec Mailhan qui a mené Diable et Leg de None.

Retenons encore pour cette temporada, une très bonne sortie à Mouriès, fin avril, qui décidément lui réussit bien où Cosaque et Brutus sont "les héros du jour" avec Petit Quo Blanco qui blessa Tantan qu’il a rejoint dans la contre piste et qui se signale encore par deux formidables actions à la barrière sur San Juan.

De leur coté Blindor, Cosaque, Pècheur Lebrau, Cupidon, Vaccarès, se distinguent au gré des courses.

Maurice Barthélémy participe a la gestion des Arènes du Pré et une exclusivité en 1960.
Il essaie de faire prévaloir des bêtes d’amélioration pour la plaza Beaucairoise qui met sur pied d’autres spectacles soit taurins tels que Caballeros, et Intervilles, montrant aussi de grandes qualités d’organisateur, dont il pourrait encore, si l’occasion se présentait, semble-t-il mettre à profil.