Ils sont agriculteurs à Sernhac et, dès son plus jeune âge, Philippe désire avoir des chevaux.
Un beau jour son désir devient réalité et le voilà, tout fier de ses montures, qui galope à ses moments de loisirs, sur les bords du Gardon et même dans la garrigue.

Claude et Philippe Carreton

Au cours de ses promenades solitaires, une idée de plus en plus oppressante germe dans la tête du jeune Philippe. Il se voit au milieu de taureaux, " accampant " les bêtes comme le font les gardians de Camargue.
Naturellement il en parle de plus en plus souvent à son père Jacques et à sa famille, ce qui fait que son rêve poursuit son chemin en s’amplifiant et des pourparlers commencent à s’établir.
La grande occasion et la concrétisation de cette passion bouvine qui occupe toutes les pensées de Philippe Carreton, vont se présenter durant l’hiver 1978-79.

Les vergers ne paient plus, la rentabilité des terres ne paraît plus assurée et des bêtes sont à vendre. Pour Philippe profiter de cette conjoncture est une aubaine. Il décide son père à l’arrachage des vergers et à l’acquisition d’un premier bétail camarguais.

Tout l’hiver, la famille Carreton prépare les terres d’accueil avec les clôtures et, dès le printemps 1979, un premier char arrive à Sernhac avec les premières vaches camarguaises de la future manade Carreton.
Ces bêtes proviennent de la manade Valin pour la plupart d’origine Laurent et Aubanel après un transit chez François André.

Une trentaine de bêtes camarguaises arrivent ainsi chez les Carreton à Sernhac parmi lesquelles quelques vaches en gestation. Les premiers veaux naissent en avril-mai 1979, parmi lesquels le futur étalon de la nouvelle manade baptisé lors de la première ferrade en 1980 : " Condor " et actuellement (1985, NdR) le porte-drapeau de la manade.

Le premier pas étant fait, il fallait améliorer les installations, semer les terres, étoffer l’effectif. C’est ce à quoi les Carreton se consacrèrent ces dernières années avec divers achats, surtout des vaches, dans différentes manades camarguaises et, actuellement à Sernhac, il y a une centaine de bêtes parmi lesquelles de magnifiques ternens et quatrens neufs sélectionnés sur les qualités combatives des vaches.

Les couleurs de la devise de la manade Carreton sont le gris, le bleu, le rouge et le vert.
Sa marque est un C avec un trident à l’intérieur.
Son escoussure : les 2 oreilles coupées droit.

Les premières courses :

Les manadiers Carreton passionnés de bouvine et plutôt idéalistes n’ont pas tenu à acquérir des taureaux déjà marqués pour les faire courir sous leur devise. Ils ont préféré miser sur les vaches de bonnes origines, parfois secrètes, et sur leurs produits.

C’est ainsi qu’ils ont attendu octobre 1982 pour faire courir pour la première fois à Calvisson, six de leurs jeunes taureaux nés dans les prés de Sernhac à la satisfaction de tous : manadiers, organisateurs et spectateurs.

Tant et si bien que l’étalon Condor va ensuite courir le 14 novembre à Marsillargues en supplément de la super-royale de la manade Saumade dont Samourai, ce jour-là, blesse gravement Raymond Siméon.

Les gardians amateurs :

  • Bastide Aimée,
  • Bonneau Philippe,
  • Bonnaure Alain,
  • Denis Marcel,
  • Plantier Henri,
  • Plantier Nicolas,
  • Peyri Jacky,
  • Peyri Joseph, Peyri Pierre,
  • Martinet Alain,
  • Piquet Denis,
  • Reus Christophe,
  • Reus Jean-Marc,
  • Roumieu Christian.