C’est pourquoi le 17 novembre 1979, ils fondaient le groupe "Gardian, Bouvino e Tradicioun" sous la présidence de Bernard Fabre de Gajan pour la " Maintenance des traditions du folklore camarguais et des jeux de gardians ".

L’inauguration officielle eut lieu le 2 mars 1980 dans les prés de Gajan, dans un bouvau (construit par les membres de l’association durant l’hiver), en présence de Mlle Fanfonne Guillierme nommée présidente d’honneur.

Ce fut une belle fête avec ferrade, vaches emboulées, jeux de gardians et grand repas amical. D’autres manifestations survinrent et le groupe fut appelé à participer à d’autres fêtes dans la région et même plus loin.

Mais il leur manquait des taureaux et pour organiser leurs ferrades et jeux taurins dans la Gardounenco, ils étaient obligés de louer des bêtes à d’autres manades.

Alors vint l’idée à leur président Bernard Fabre d’acquérir quelques bêtes pour les avoir sur place tout autour du bouvau déjà construit.
Il en parla à ses amis Jacques Soulier de Dions et Jacques Vigier de Montpellier, tous trois agriculteurs et l’idée fit son chemin.

Ainsi se créa, fin 80, la petite manade de La Gardonnenque dans les prés de Gajan avec l’achat de 8 jeunes vaches à la manade Givanovitch de Raphèle.
Ces bêtes furent parquées sur les terres de Bernard Fabre mais en association avec Jacques Soulier et Bernard Vigier.

Naturellement, le premier pas franchi, les 3 associés firent petit à petit l’acquisition d’autres bêtes en provenance des manades François André, Chapelle, Carreau dont certaines d’origine Guillierme.

Devise jaune et rouge

La nouvelle manade de La Gardonnenque a gardé comme devise le jaune et le rouge de l’ancienne manade des Erbé en souvenir des activités passées de ceux qui y étaient gardians amateur.
Son fer est la croix du Languedoc stylisé,
son escoussure aux oreilles : coupé droit à droite, aramon à gauche.

Cette manade possède actuellement une quarantaine de bêtes, jeunes pour la plupart, dont un étalon de 5 ans d’origine Guillierme et un quatren nommé Baron qui a déjà réalisé de forts jolies courses emboulées à Vergèze, Redessan, Sommières, Pérols et cornes nues à Clarensac lors de la grande course de la fête en 84, à la même affiche que Capet de Pierre Aubanel.

Mais la première ambition des 3 propriétaires de La Gardonnenque n’est pas d’atteindre les hauts sommets de la course camarguaise.
Si un de ses cocardiers ou plusieurs marchent bien, tant mieux ; sinon l’activité principale restera les ferrades (17 en 1984), les encierros, les courses emboulées et les fêtes folkloriques provençales.

C’est pourquoi quelques vaches croisées sont sur la manade afin d’essayer d’avoir des produits plus étoffés que les purs camarguais justement pour les courses emboulées où il faut du bétail costaud, nous dit Bernard Fabre.

Naturellement la manade de La Gardonnenque et le groupe " Gardian, Bouvino e Tradicioun " restent intimement liés pour les fêtes provençales et la plupart des cavaliers du groupe folklorique sont des amateurs de la manade.

(Nous sommes) heureux de les citer par ordre alphabétique avec l’espoir de ne point en oublier :

  • Gérard Aragon,
  • Serge Belin,
  • M. et Mme Bodequin,
  • Jacky Challais,
  • Jacques Fabre (frère du manadier),
  • Robert Germier,
  • Claude Gouvernet,
  • M. et Mme Laporte,
  • Jocelyne Plan,
  • Christophe Rojo,
  • Hubert Soriano,
  • Jean Thomas (sculpteur sur pierre qui a d’ailleurs réalisé la fort belle sculpture qui orne l’entrée des installations de la manade).

A la manade de La Gardonnenque, on a la passion des traditions taurines et folkloriques, mais on reste avant tout agriculteurs. Les taureaux c’est pour le plaisir.
Bonne chance tout de même.