La famille Blanc (2000)

Dans la famille Blanc, le taureau occupe une place prépondérante. Le virus de "la Fe di biòu" a touché les parents, mais aussi les enfants, passant de l’aînée Véronique au benjamin Laurent sans oublier le cadet Olivier.
La fibre taurine n’a épargné personne mais cela ne date pas d’hier..

Historique :

A Saliers, au sud-est de Saint-Gilles et peu après le pont sur le Petit Rhône, demeurent Alain Lebret et son épouse Paulette, née Thibaud, petite-fille de Jean Thibaud qui avait fondé une manade à Saliers en 1934, avec des bêtes acquises aux manadiers Aubert du Petit Badon, Raynaud du Grand Radeau, Mistral d’Eyragues, Baroncelli et Saurel.

Jean Thibaud et son fils aîné, Denis, poursuivent la sélection de bêtes et, après la guerre de 39-45, apparaissent de solides cocardiers tels Gobelet, Saliéren, Vallabrégant, Bicyclette, Félibre II, Poète II et surtout le célèbre LOPEZ, vainqueur du Biòu d’Or en 1958.

Denis meurt dans un accident de la route en 1959.

Jean Thibaud et son second fils Max poursuivirent le développement de la manade aidés par les bailes-gardians Albert Pinedon dit l’Enclume, Marcel Salin et Alain Lebret.

Malade, Jean Thibaud décéde en 1966, à l’âge de 66 ans.

Madame Veuve Jean Thibaud essaya de poursuivre l’exploitation de la manade avec son fils Max et ses petits-fils Daniel, Paulette et Jean-Pierre, plus quelques gardians amateurs bénévoles dont Alain Lebret qui ne tarda pas à épouser Paulette.

Alain Lebret est un passionné de bouvine, tout jeune il a été gardianoun à Bardouine où René Jalabert lui a inculqué tous les grands principes. Plus tard, gardian salarié il se rend souvent à Saliers chez le manadier Jean Thibaud où il fait connaissance de Paulette et l’épouse.
Fin 1975, début 1976, il hérite donc avec sa femme de 40 bêtes de la manade Thibaud

Max n’est pas particulièrement passionné par les taureaux,, la manade de Saliers n’a plus le rayonnement des années 50, d’autant plus que la sélection des bêtes n’est plus suivie de près et qu’une maladie des yeux (le mal blanc) se propage et handicape les taureaux.

En 1975, l’aïeule Veuve Jean Thibaud disparaît à son tour et la succession va s’opérer entre Paulette et Jean-Pierre, les enfants de Denis et Daniel, le fils de Max.

C’est ainsi qu’Alain Lebret et son épouse Paulette née Thibaud créent la manade Lebret-Thibaud avec les bêtes qu’ils héritent en 1976 de la succession de la famille Thibaud par Paulette, la fille de Denis, à qui son frère Jean-Pierre va également céder sa part de bétail.

Les pâturages sont également partagés et les bêtes sont gardées en alternance à Saliers et à Mandine sur la route de Gimeaux où auront lieu les ferrades.

La nouvelle manade Lebret-Thibaud choisit pour devise les couleurs rose et blanc, pour escoussure l’oreille droite coupée en équerre en bout inférieur sans toucher à l’oreille gauche et pour marquer un cœur avec à l’intérieur un T et un L majuscules entrelacés (T de Thibaud et L de Lebret unis par les liens du mariage).

Fin 88, mort accidentelle sur la route, comme son père Denis, de Jean-Pierre Thibaud, le frère de Paule à qui il avait cédé sa part de bêtes.

Nîmois, vainqueur de l’Arenor en 1986
Le 21 sept 1986 à Nîmes, gagne l’Arenor
(meilleur cocardier de la temporada nîmoise)

Depuis 1976, Jean-Claude Blanc monte chez la manade Lebret et après 22 ans de bons et loyaux services, en octobre 1998, le nom de J-C Blanc est associé à celui de Lebret.

La manade Lebret-Blanc compte entre 100 et 120 bêtes (taureaux et vaches confondus). Le cheptel pâture durant la saison taurine (de mai à octobre) dans les marais de Pesquié à Saliers et pendant l’hiver au mas de Pallon au Sambuc.

La manade se consacre essentiellement aux courses camarguaises ; toutefois, elle organise également des ferrades à Mandine, à Gimeaux, près d’Arles.

Cabotin

D’origine Thibault dans les années 40, la manade a travaillé par la suite avec Pastré, Grand (1975-77) puis avec Fabre-Mailhan maintenant (1978 : prêt de l’étalon Bigarrat saillit les vaches de la manade).

Elle travaille en fonction des familles et privilégie " la vaillance, le placement et le sérieux " car pour Jean-Claude Blanc un bon cocardier doit être vaillant mais surtout doit se faire respecter en piste.