Originaire d’AIGUES-VIVES, Christian SAINT PIERRE était depuis toujours hanté par cette passion, ce virus qu’est la course camarguaise, ses traditions et tout ce qui gravite autour. Ses premiers pas dans le taureau, il les a effectués à la manade LHOUSTAU-VEDEL où Maurice VEDEL, lui aussi originaire d’AIGUES-VIVES, l’emmenait pour assouvir sa passion, et ce jusqu’en 1976, date à laquelle il va devenir gardian amateur chez Fanfonne GUILLIERME aux côtés de Jacques et Armand ESPELLY qui vont être pour lui d’excellents professeurs en la matière, avec une grande simplicité et une profonde gentillesse, attitude qu’ils ont toujours envers leur "élève" avec l’apport d’un grand soutien moral. En 1995, après quelques années d’amateur chez Pierre AUBANEL, Christian SAINT PIERRE va occuper son premier emploi de gardian salarié à la manade Claude LAGARDE jusqu’à ce qu’il se porte acquéreur, la même année, de cet élevage d’origine Barin.

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 Au mas de la Mourade

Domicilié au CAILAR ou d’ailleurs est installée son entreprise de tuyauterie-chaudronnerie, il acquiert dans ce village de traditions le Mas de la Mourade qui, avec le Mas des Aubes à AIMARGUES, le Cougourlier à SAINT GILLES, la Félicité au GRAU DU ROI, le Mas du juge à SYLVEREAL et la Pinède de Quincandon à AIGUES MORTES, forment les 230 hectares de pâtures de cet élevage aux couleurs Vert - Bleu - Rouge et au bout de l’oreille gauche coupé franc et une demi-lune à l’oreille droite. C’est également ce magnifique cadre de la Mourade qui a été choisi pour l’implantation d’une resplendissante salle de réception pouvant contenir jusqu’à 250 personnes, laquelle est agrémentée d’un site extérieur avec "laoupia" et arènes, sites qui ont d’ailleurs déjà accueillis entre autres la firme ONYX, La Direction Nationale de BRICOMARCHE, des Clubs Taurins, des particuliers, ou encore la Fédération Française de la Course Camarguaise à l’occasion du premier anniversaire de "LA FE DI BIOU".

 Des activités diversifiées

Avec comme activité, outre la location de salle, la course camarguaise, les courses de nuit mais aussi les ferrades, Christian est bien secondé dans le métier par son fils Vincent qui vient de terminer, l’année dernière, son stage agricole de 7 mois en Australie, dans une ferme au milieu de 2700 hectares de terres et 800 bovins, et ce afin de pouvoir être éleveur, statut qu’il a acquis depuis Mai 2001, ce qui lui permet également, d’être désormais le gérant de la manade SAINT PIERRE.A leurs côtés, il y a Nadine SAINT PIERRE, toujours dans l’ombre, mais qui représente pour son mari et son fils un grand soutien moral, entretient les liens entre les amateurs et sans qui, comme le dit si bien Christian, "la manade ne pourrait tourner et être ce qu’elle est".A travers cette rencontre, les maîtres des lieux ont tenu à associer à ce tout jeune succès leurs amateurs (Guy AUGUSTE, jean Claude et Lucien ARGELAS, Alain ALTEIRAC, Jean-Luc TOUBAS, Frédéric LANGLOIS, Joël TEMPLEIN et son fils Nicolas, Olivier BRUC,Audrey AMIEL, Didier PAULEAU, Patrick PHILIP,
Jean Louis PERNE, Rémy LETTRY, jean Christophe ARNAUD et Olivier AUMEDE) qui sont pour eux indispensables au bon fonctionnement de l’élevage, tout comme d’ailleurs les organisateurs qui leur font confiance même s’ils n’ont pas encore de grandes vedettes.

 Sélection orientée vers du Guillierme

Puisque l’on parle des taureaux, faisons un petit détour dans le clos des cocardiers de cette toute jeune manade. II n’y en a pas des masses, une petite dizaine seulement formée par Quincandon, Placide, Aubaisien, Phidias, Hélios, Fangous, Grégau, Capelier, Planplan et Harapian, ces trois derniers étant en seconde série du Trident d’Or et le brave Levant, véritable petit chouchou de la manade et qui sert en quelque sorte de locomotive. Malgré ce, ce n’est pas moins d’une vingtaine de trophées qui décorent le cheminée de la salle. Côté taureaux jeunes, l’avenir peut se voir sous les meilleurs auspices ; la preuve en est cette course de protection complète dans les arènes du village natal de Christian SAINT PIERRE, AIGUESVIVES, ou l’on a pu apprécier la combativité de cette race et ce même si l’ensemble n’a pas semblé avoir convaincu la direction de course (sic...). Travaillant avec sérieux sur la sélection orientée sur du Guillierme, par l’achat de vaches et le prêt d’étalons, cela ne peut que payer un jour ou l’autre.

  Optimisme pour l'avenir

Pour l’avenir, Christian est très optimiste du fait que "compte tenu de l’époque dans laquelle nous vivons, les gens reviennent petit à petit vers leurs racines, leurs entités. II faut s’arrêter de se tirer dans les pattes et s’unir, arrêter de regarder chacun son nombril et essayer de composer. II faut que le cheptel Camargue s’assainisse le plus rapidement possible pour pouvoir défendre notre élevage devant les nouvelles maladies de demain qui risquent de nous tomber dessus. Sans cela on ne pourra plus obtenir de dérogation par la suite." Côté élevage, avec 110 contrats en 2000 et autant en 2001, la famille Saint-Pierre se dit satisfaite du petit bout de chemin de cinq années parcourus dans cette grande famille qu’est la course camarguaise. Elle regrette cependant d’avoir quelques taureaux qui pourraient sortir à un niveau supérieur, ou dans des pistes de taille plus importantes, telles que le Grau du Roi. C’est dans cette piste qu’on avait pu apprécier l’an dernier l’excellente prestation d’un taureau jeune, qui n’est autre que Phidias. On nourrit l’espoir de voir émerger une vedette ou une tête d’affiche susceptible d’attirer les regards des organisateurs.

Contacts :
Manade SAINT PIERRE Mas de La Mourade
30740 LE CAILAR - 04.66.88.54.56

Phidias de St Pierre sur Rodolphe Roux pour la 39è finale San Juan à St Martin de Crau le 17 Octobre

Photo de C. Gellet : Phidias de St Pierre sur Rodolphe Roux pour la 39ème finale San Juan à St Martin de Crau le 17 Octobre 2004