Un Saint-Laurentais Louis Trouchaud caresse le rêve de devenir manadier. Il est propriétaire du domaine de Sénébier en Camargue où il est agriculteur.
Son rang social le prédispose à être maire de SaintChristol-lez-Alès (Gard), en 1932.

Sa femme est issue d’une riche famille noble de Saint-Christol-lez-Alès.
En Camargue, c’est une poétesse de haut vol qui épaule son mari.
Louis Trouchaud rend de multiples services au marquis de Baroncelli, qui n’hésite pas à lui vendre une trentaine de bêtes en 1934, déplacées à travers la sansouïre, les mas du Simbèu et de Sénébier étant proches.

Le couple Trouchaud possède deux enfants, dont le cadet Philippe ne jure que par la Bouvine, et qui se lance dans l’aventure avec beaucoup d’enthousiasme.

Hélas, la guerre de 39/45 fait des ravages.
Le manadier Trouchaud se sépare d’une partie de son troupeau en 1940 qui constituera les fondations de la manade d’Emile Bilhau, tandis que le reste le sera en 1942 auprès du BuccoRodhanien Baptiste Saléou, qui s’associera plus tard avec les frères Loumy de Raphèle. (Ces derniers à leur tour, vendent la manade en 1957 à Michel Zuccarelli qui remettra en 1979 au tendem Marcel Besson et Jean Lafon de Saint-Nazaire de Pézan.)

Les Trouchaud sont imprégnés de la culture camarguaise du plus profond de leur âme, celle que le marquis de Baroncelli possédait et dont les obsèques, puis la translation des cendres sont évoquées dans cet ouvrage.