Par permission de M. le Maire


11 juin 1893


Ouverture des bureaux à 2 heures.
La course commencera à 3 heures ¼


Prix des places :
Réservées, 1 fr. 25 ; Secondes Hommes, 0.75 c. ; Dames et Enfants, 0.40 c.
On trouvera des cartes aux 4 Cafés de la localité.


Mesdames et Messieurs,
La course du 11 mai a laissé un si bon souvenir, qu’un grand nombre de ceux qui y ont assisté nous en demandent une deuxième édition.

La presse, elle-même, (le Petit Républicain du Midi, qui dans son numéro du 10 mai désigne cette course une des rares qu’il soit donné de voir, comme le Torero de Paris dans son numéro du 28), nous engage, à la demande générale des afficionados, de la faire paraître à nouveau.

Pouvions-nous rester insensibles à de tels appels ?...
Pouvions-nous ne pas répondre aux nombreuses félicitations que nous avons reçues de toutes parts ?...
Aussi avons-nous décidé de faire le sacrifice d’aménager encore l’arène et de donner cette course le 11 juin prochain.

On a dit, et quelques-uns croient peut-être que l’Éclair annoncé sur l’affiche de Nîmes le 21 mai est le même Boucabeou que celui de Lapéran ; qu’ils se détrompent, l’Eclair du 21, n’est pas celui du 14, pas plus qu’il n’est le Brisefer du même jour.
Ces derniers, comme leurs congénères, le Faro, l’Ouragan, le Tigre, ne quitteront les vastes pâturages de la Valette, ne traverseront le Rhône que pour venir, le 11 juin, se faire admirer et applaudir avec eux au Cailar.

Inutile de faire de la réclame, vous avez vu les bêtes à l’œuvre, vous voudrez les revoir encore, nous vous dirons seulement que le troisième taureau si bien surnommé la vache par les spectateurs, sera remplacé par le Bohémien, l’un des plus beaux types de la manade ; nous ajouterons que tous les raseteurs sont conviés à venir combattre nos fauves et nous sommes heureux de pouvoir vous annoncer que MM. Léon Héraud dit le Pissarel de Lunel, et le Croquan d’Arles, ces deux maîtres dans l’art du raset, dont les coups de hardiesse ne sont plus à compter et qui n’ont pu assister à la course du 14, se rendront à celle du 11 juin.

Les adversaires seront dignes les uns des autres, l’agilité et le sang-froid de ces deux razeteurs, la vigueur et la férocité des bêtes doivent rendre cette course pleine d’émouvantes péripéties.
À ceux qui aiment le beau, le bon, l’incomparable, nous disons : à dimanche.
G. PAPINAUD et L. DROUILLON.


AVIS – Les cocardes doivent être enlevées à deux mètres des barricades.


Il n’y aura pas de réduction de Prix après le Goûter.

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