Les razeteurs sont nombreux ; la piste humide, glissante et dangereuse pour ces derniers. Après quelques razets, Garcien enlève la cocarde, les ficelles primées sont enlevées par Richard et Gustou.

Le second taureau, le Soixante-quinze, fait une belle course ; Benoit coupe la cocarde et Rey enlève, passant de justesse. Malgré le beau travail des raseteurs, une prime de 400 francs à la ficelle rentre au toril.

Et voici Le Cerf, le terrible ennemi de Benoit, le raseteur Arlésien, qui le connaît bien ne s’en approchera pas. Biscarel dans un beau raset coupe la cocarde, les razeteurs sont moins nombreux à présent, tout de même ils attaquent sans interruption et Rey dans un beau razet enlève.

Et voilà maintenant Le Sanglier. La musique joue en son honneur ; le taureau a toujours sa belle allure. Il fait 2 fois le tour de la piste et, comme a son habitude prend position près des barrières.
A la sonnerie des trompettes il y a plusieurs essais de razets faits de loin, le taureau répond toujours. Puis deux hommes seul passent au Sanglier : Rey fit une dizaine de razets et Reynier un seul. Rey attaqua le premier et le taureau le poursuivit jusqu’à la barricade, le serrant de près ; et de même à second.
Au troisième razet, Rey se vit poursuivre, bousculé au-delà de la barricade. Benoit ne passait pas ; craignait-il le terrain glissant qui lui est particulièrement défavorable ? Reynier fit un seul razet, tellement serré que l’on crut sur le moment qu’il avait la cocarde dans son crochet ; il n’en était rien. Dans ses razets successifs, Rey toucha la tête du taureau et chaque fois il n’eut que le temps de sauter la barricade. Enfin dans une attaque particulièrement brillante, il mit le crochet et fut poursuivi jusqu’à la barrière qu’il sauta heureusement à la volée et très haut, car Le Sanglier, appuyant ses deux pieds sur le haut de la barrière donnait son dangereux coup de corne pour le rattraper au vol. Rey se releva montrant au bout du crochet le petit ruban rouge ; la foule l’acclama et il fut porté en triomphe.
La direction fit annoncer une prime de 3000 francs à la ficelle, ce fut en vain, car personne n’approcha plus le taureau, qui rentra bientôt au toril.

Le Dogue vint ensuite. Gustou coupa la cocarde que Benoit enleva

Le dernier, Le Mâtre, vit sa cocarde enlevée par Gustou. Les ficelles furent enlevées par Garcien et Bertrand

En résumé bonne course, la meilleure de la saison. Nous félicitons l’organisateur Cabot.

Marius Gardiol