Dès lors, le Vaccarès et les étangs inférieurs suivent la destinée du Château d’Avignon.
C’est en effet, dans sa totalité par conséquent y compris le Vaccarès que le château d’Avignon fut vendu le 02 juillet 1831, suivant acte aux minutes de maître Bremond, alors notaire à Aix, et pour le prix de 652000 francs, à Claude, François, René, Amour, Albert vicomte de Bouillé, qui le faisait pour une société dénommée « société civile du château d’Avignon et du Vaccarès »
Cette société fut constituée suivant acte sous signatures privées, en date du 3 juillet 1831, déposé aux minutes de maître Pinson ; notaire à Aix, le 8 novembre suivant, Admis dans la société en 1833, Gorse y apportait la part indivise qui lui restait du Vaccarès et les étangs de Beauduc, du Tampan et du Galabert ; mais très peu de temps après Gorse se retirait de la société et vendait à ses co-associés tous ses droits.
Dissoute par acte privé le 25 avril 1836 à Paris, la société civile du château d’Avignon et du Vaccarès était constituée le même jour. Suivant acte reçu par Maître Piret, notaire à Paris, sous le nom de « Société agricole de la Basse-Camargue ».

Le 24 décembre 1846, par-devant maître Chatelain et Baullieu, notaires à Paris, la société agricole de Basse-Camargue vendait toutes ses possessions à une autre société, dénommée « société Lichteinstein Westphall et Cie », qui, fondée quelques mois auparavant, ne devait pas tarder à être mise en liquidation et poursuivie en expropriation par la liquidation de la société agricole de Basse-Camargue.

C’est sur ces poursuites qu’intervint alors entre les 2 sociétés un acte de rétrocession, en date du 14 octobre 1851, et déposé aux minutes de maîtres Rousseau, notaire à Tarascon, par acte du 18 novembre 1851.
Aux termes de ce traité, la société Lichteinstein-Westphall et Cie rétrocédait et aliénait avec toute les garanties de droit à la liquidation de la société agricole de Basse-Camargue.

1/ Tous les immeubles composant alors la terre du château d’Avignon et comprenant à cette époque le château d’Avignon et ses dépendances, les domaines ou mas du Ménage, mas de la Cure, mas de Boismeaux, les Grands Cabanes, les Frignants, le Carrelet, Bardouine. Le tout formait ainsi un immense domaine, confiné, à l’orient par l’étang du Vaccarès, le Trabac de Mornès, le Malagroy et l’Impérial, au nord par les domaines de Ventabren, des Bruns, le paty de la Trinité, le domaine de Balarin,.

2/ une étendue de 800 hectares à prendre du côté du couchant dans les étangs salés, l’Impérial et le Malagroy.
Le traité explique que sur ce point « la délimitation entre les parties rétrocédées et celle qui restaient à la société Lichteinstein étaient établies par une ligne à peu près droite, tendant du nord au sud partant du pâturage des Frignants, pour aboutir au radeau des Bressons, puis au sud jusqu’à la mer