Sommaire
Origine
Morphologie
Berceau de race
Les effectifs
L’utilisation
Voir aussi
Lettre d’information "Avoir un cheval"

Origine
Le Camargue fait partie des plus anciennes races du monde, d’origine tellement lointaine que celle-ci demeure encore entourée de mystères : d’origine arabe, barbe, asiatique ou celte, descendant du cheval de Prjevalski, le Camargue présenterait plutôt de nettes similitudes avec le cheval de Solutré.

Le Camargue aurait suivi le retrait de cette mer qui envahissait le mâconnais et le transformait en vaste pays marécageux, milieu identique à celui de l’actuel delta du Rhône.

Déjà connu des maritimes Phéniciens, son élevage fut encouragé par Jules César. Puis il s’est développé autour d’Arles, et on le retrouve comme monture des camisards protestants des Cévennes. Plus tard, Napoléon le recrute pour équiper sa grande armée, et il figure vers 1865 comme bon porteur lors de la percée du canal de Suez.

Morphologie
Le cheval Camargue présente les caractéristiques d‘un bon cheval de selle.

La robe est toujours grise, bai ou rouan à la naissance. Elle s‘éclaircit avec l‘âge et peut devenir truitée ou mouchetée.

La tête est bien attachée, généralement carrée. Les ganaches sont bien marquées. Le front est plat. Le chanfrein est rectiligne, la partie nasale souvent effacée. Les oreilles sont courtes, écartées, à base large. L’oeil est à fleur de tête, du fait de l‘arcade sourcilière peu saillante. La crinière est abondante, parfois double.

La poitrine est profonde. L‘épaule est puissante et musclée, bien orientée. L‘encolure, de longueur moyenne, est harmonieuse et bien sortie. Elle est bien dirigée dès sa base, bien attachée. Le garrot doit être marqué, sans exagération.

Les membres sont bien proportionnés, forts et de bonne nature. Le genou et le jarret sont larges, les articulations fortes, le cheval est bien jointé. Le pied est très sûr, solide, sa surface portante développée.

Le dos, de longueur moyenne, est toujours soutenu. Le rein est plutôt court, rectiligne et large. La croupe est remplie, légèrement inclinée. La cuisse est musclée et bien descendue. La queue est basse, les crins sont fournis.

La taille est comprise entre 1,35 m et 1,50 m au garrot, à l‘âge adulte. Le poids peut varier de 350 à 500 kg à l‘âge adulte.

Berceau de race
L’aire d’élevage du Camargue est contenue dans un triangle dont les sommets sont Montpellier à l’ouest, Tarascon au nord, et Fos à l’est en passant par Salon en Provence, zone qui englobe ainsi « l’Ile de Camargue », les basses terres du Gard et de l’Herault, et une partie de la Crau.

Les chevaux sont élevés en « manades », en totale liberté et en plein air intégral. C’est un élevage extensif, avec la végétation pauvre des marais qui ne permet pas un gros effectif à l’hectare.

Définition d’une “manade” :

La réglementation définit la manade comme suit : « une manade est un élevage en liberté de chevaux Camargue comprenant au minimum quatre juments reproductrices, stationnées toute l’année dans le berceau de la race, sur un territoire ne comportant pas plus de une UGB pour deux hectares, avec un minimum de vingt hectares d’un seul tenant en propriété ou en location ».

Depuis 2003, 3 appellations existent :

Camargue” : pour les animaux inscrits au Stud-Book du cheval Camargue, nés et identifiés dans le berceau de race, appartenant à une manade et ayant reçu la marque à feu avant le sevrage.

“Camargue hors manade” : pour les animaux inscrits au Stud-Book du cheval Camargue, nés et identifiés dans le berceau de race mais n’appartenant pas à une manade.

“Camargue hors berceau” : pour les animaux inscrits au stud-book du cheval Camargue nés hors du berceau de race.

Les effectifs
L’élevage en France (Données SIRE à la date du 17/07/2014)

603 immatriculations enregistrées en 2013 (710 en 2012), soit 4% du total des immatriculations de races françaises de chevaux de selle.
910 juments Camargues saillies en 2013 (967 en 2012).
885 juments saillies pour produire du Camargue en 2013 ( 936 en 2012)
159 étalons Camargues en activité en 2013 (168 en 2012)
362 élevages en 2013 (367 en 2012)

Le Camargue est un cheval sobre, vif, agile, robuste, très endurant. Il est capable de résister aux longues abstinences comme aux intempéries, et de réaliser de longues étapes.

Doué d’un instinct infaillible et le pied large et sûr, il est parfaitement adapté à son milieu subaquatique. Il est d’abord l’instrument indispensable du « gardian » pour la surveillance et le tri des troupeaux de taureaux. Très maniable, il témoigne dans ce travail d’une incroyable vivacité et d’une grande agilité dans le tri des animaux destinés à la course camarguaise.
Il est également apte à toutes les disciplines équestres (dressage, attelage, concours complet, saut d’obstacles ...), ainsi qu’à l’équitation de loisir et le tourisme équestre.