29/ Quantité d’eau qui tombe chaque année.
L’humidité dont se couvre la Camargue en temps limité, est extrêmement variable Mr Brèt, médecin d’Arles, qui s’est occupé jusqu’à sa mort de l’influence des météores dans nos pays, a trouvé qu’en 1806 il est tombé, en moins de douze heures, 0,193 mètre de hauteur d’eau.

Cependant, au milieu des averses qui sont fréquentes surtout en automne, il n’est pas commun de voir de tels orages.
La quantité d’eau moyenne qui tombe chaque année, déduite de 10 années d’observations consécutives, est de 0,60 mètres.
La moindre hauteur pendant ce temps est de 0,45m et la plus forte de 1,10m ce volume assez considérable, même a son minimum, n’est pas le produit d’un grand nombre de jours pluvieux.

On estime qu’il ne pleut communément qu’un jour sur 8 environ, à savoir :

Janvier : 3 jours
Février : 2 jours
Mars : 5 jours
Avril : 4 jours
Mai : 6 jours
Juin : 3 jours
Juillet : 1 jour
Août : 2 jours
Septembre : 5 jours
Octobre : 6 jours
Novembre : 3 jours
Décembre : 5 jours
soit sur l’année 45 jours

30/ Quantité d’eau qui s’évapore chaque année.
L’évaporation est irrégulière comme les autres phénomènes . Elle est plus ou moins active suivant les temps.
Favorisée par les vents du nord qui sont toujours très secs, je l’ai vue, entre deux passages consécutifs du soleil au méridien de 0,012 en été, et de 0,005 au fort même de l’hiver .

Dans le cours d’une année il s’évapore en Provence, suivant les expériences de Mr Fabre, ingénieur en chef , une hauteur d’eau moyenne de 1,08m.

En comparant cette hauteur avec celle de l’eau tombée pendant le même espace de temps, on en conclura justement que les champs cultivés, inondés quelques fois, sont exposés aussi souvent encore à une extrême sécheresse.