Et si on croyait en l’avenir !
plutôt que d’écouter les oiseaux de mauvaise augure, si on voyait dans la course camarguaise les prémices de lendemains radieux, d’avenir prometteur

Aussi bien vous que moi, entendons à longueur de week end que la course camarguaise est en déclin, qu’il y a moins de public sur les gradins, plus de raseteurs et plus de grands taureaux comme avant.
Et que « c’est la dernière que je vois, on m’a assez pris pour un pigeon »

Vous l’avez compris, déception, pessimisme, découragement, on peut comprendre.
Mais moi je ne veux pas écouter ces Cassandres, je ne veux pas croire au déclin de notre passion, je veux reste optimiste ; et pour preuve :
Qui aurait pensé que la féria Nîmoise puisse démarrer par une course camarguaise, qui plus est, en semaine et rassembler 4000 personnes.

Coté raseteurs on l’entend souvent : » ce sont tous des coureurs à pied, des voleurs, qui ne respectent ni le taureau ni le public ! »
Et on ressort Chomel, Castro et consort .

Mais moi aujourd’hui je vois un Joachim Cadenas qui remplit les arènes de Alès des Saintes Maries, de Nîmes demain de Istres et d’ailleurs.
Puisque le président Nicolas Triol planche sur la jeunesse croyons-y.

A ce sujet, je me tourne vers le trophée de l’avenir pour vous présenter mon coup de cœur.

Inconnu encore du grand public, il fait de plus en plus parler de lui au fil des dimanches.
Il n’a pas le sens du raset ni la connaissance du taureau comme Cadenas mais il a la gestuelle au contact du cocardier et le calme de Joachim. Il en a aussi le courage, voir même la témérité, le respect du taureau et du spectacle comme Jojo.

Son tourneur, David Moine, tente de le canaliser tellement son envie du raset, son envie de provoquer le taureau encore et toujours, est fort en lui .

Ce besoin qui l’anime de traverser la piste main sur le frontal poussé par l’animal aux airs de Carmen ; cette poussée d’adrénaline qui le fait se transcender et élever la course et le taureau vers le haut.

El Ghiati puisque c’est vers lui que va mon coup de cœur est un pur produit Arlésien ; ce n’est pas un athlète, ni un marathonien. Il n’aura peut être pas un palmarès à la Ferrand ou Allouani.
Il me fait penser à Lacène Outarka, même physique, même raset, même folie, même inconscience .
D’autres garçons ont le sens du raset, le « temple » : Pascal Laurier, Enzo Bernard, Loris Orcel en sont ; mais Nordine lui a le sens du spectacle, de la provoc, du défi, un besoin de rentrer dans le taureau , de le toucher, de caresser son frontal, pareil au minotaure mi homme mi taureau, faire corps avec lui comme une scène d’amour avec l’animal.

Je veux croire en ce garçon comme je crois en Cadenas aujourd’hui et demain en Milan Boukharta jeune stratège à peine passé de ligue et déjà à l’Avenir depuis début juin.

Nordine El Ghiati et les autres peuvent nous donner plein d’étoiles dans les yeux et illuminer la piste.
En espérant que ces étoiles là ne soient pas que filantes.