Roger Bonnet

Roger Bonnet est né le 28 septembre 1923 à Beaucaire.
Durant toute sa jeunesse, il a suivi sa famille de forains de fêtes en fêtes et n’a pu résister, lui aussi, à l’attrait de la tenue blanche.
C’est à Saint Laurent d’Aigouze qu’il a débuté face à des vaches jeunes cornes nues et a réussi à enlever 5 cocardes sur 6.
Par la suite, il est devenu animateur de courses de nuit aux arènes de Nîmes où des manadiers emboulaient des cocardiers pour essayer de leur redonner du moral.

Enfin, il se rappelle d’être allé en 1944 à Mauguio à vélo pour affronter la royale de la manade Blatière.
C’est le début d’une belle carrière de raseteur qui l’amène à fréquenter les plus grandes pistes mais aussi des plans de charrettes ou des arènes démontables de villages du Haut-Gard et même de villes lointaines.

Il se souvient alors d’une tournée d’un mois en Belgique avec Julien Rey, Granito, Roman et son frère Maurice en compagnie de " caballero ", " novillero ", " charlots " pour des spectacles taurins qui rapportaient beaucoup dans la joie, la bonne humeur et l’amitié.
Amitié qui allait d’ailleurs se poursuivre avec Julien Rey dans les arènes méridionales en une association Rey - Bonnet qui allait alors amener Roger à de beaux succès.

Ainsi Roger Bonnet gagna 2 fois le prix des raseteurs Beaucairois à la Palme d’Or et parvint plusieurs fois à se classer honorablement au Trophée des As.
Ses meilleurs souvenirs restent : son premier prix des Beaucairois en 1948 alors qu’il n’a que 25 ans et qu’à Beaucaire en ce temps-là il y a une grande concurrence avec de nombreux as du crochet, 2 cocardes enlevées au fameux Cosaque Biòu d’Or 1956.

Par contre, malgré ses succès et peut être aussi parce qu’il a été remarquablement drivé par Julien Rey, Roger Bonnet n’a été blessé que 2 fois légèrement à la main à Mouriès et à l’aine aux Saintes.

Actuellement retraité, Roger Bonnet a quitté le métier de forain après son mariage et a été chauffeur-routier puis chauffeur de la direction aux Ciments Français. Lui aussi n’oublie pas ses amis de la bouvine et surtout Julien Rey en compagnie duquel on le rencontrait souvent autour des arènes.

 Henri Bonnet fils dit "{Nono}".

Troisième fils de Tantan à être raseteur, Henri dit Nono est toujours (en 1988) forain en confiserie et fritures.
Né en 1928, il suivit donc le chemin tracé par ses aînés mais se montra moins assidu et moins résolu malgré son beau style de gaucher, se contentant le plus souvent de s’exercer dans les arènes de villages.

Pourtant en 1948, alors qu’il n’a que 20 ans, il était parvenu à gagner un 3ème prix dans une grande course à Châteaurenard derrière Julien Rey et André Douleau, ce qui était une référence.
Mais la volonté lui a peut être manqué pour aller plus haut dans la hiérarchie des raseteurs.