Li Santi-Mario de la Mar ou Li Santo

La première mention explicite qui est faite du village date du IVe siècle. Elle nous vient du poète et géographe Festus Avienus, qui signalant plusieurs peuplades dans la région, cite "oppidum priscum Ra," que le grand historien des Gaules Camille Jullian place à l’endroit des actuelles Saintes-Maries-de-la-Mer.
« Oppidum » signifiant forteresse et « priscum » ancienne, ce serait donc « l’ancienne forteresse Ra ». Avienus y voyait le nom égyptien d’une île consacré à Râ, le dieu du Soleil et père de tous les dieux. Mais, à l’ère des grandes influences chrétiennes, Râ se transforma en Ratis, mot qui signifie bateau, radeau ou îlot.


La statue du rond point

Au début du VIème siècle, Césaire, évêque d’Arles évangélise les campagnes encore fortement imprégnées de cultes païens ou romains en transformant si nécessaire d’anciens lieux cultuels en édifices chrétiens.
Il crée ainsi un monastère ou une église aux Saintes, ce qui confirme la présence probable d’un temple païen plus ancien en ces lieux.
A sa mort en 542 il lègue Sancta Maria de Ratis (ou Notre-Dame de Ratis, Notre-Dame de la Barque) à son monastère.
Au XIIe siècle que ce nom se transformera en Notre-Dame-de-la-Mer.
Le roi René d’Anjou fit effectuer des fouilles en 1448 sous l’église où des reliques furent découvertes, et officialisa le culte des Maries.

L’église telle qu’elle se dresse aujourd’hui

En 1838, le village prend le nom des « Saintes-Maries-de-la-Mer » et peu après est mentionné pour la première fois le pèlerinage des gitans : au mois de mai, ils viennent de toute l’Europe honorer ici leur sainte patronne, Sarah, la vierge noire.

Voir Pèlerinage des Gitans*

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