49/ Domaines principaux dépendant d’Arles
Les domaines dépendants des mas de la Camargue ont plus ou moins d’étendues. Les principaux d’entre eux qui font partie de la commune d’Arles sont :
Le pont de,Rousty
le petit Badon
le grand Badon
le petit Paty
St Bertrand
le mas de Giraud
le mas de Beaujeu
le mas de Vert
le mas d’Agon
le mas du grand Manusclat

50/ Les Saintes Maries présentent aussi quelques propriétés remarquables.
le Château d’Avignon (1)
le mas des Bruns
le mas de Balarin
le mas de Ventabren

51/ Division de ses domaines par masse de culture
Tous ces domaines possèdent des vignes et un jardin potager, pour l’usage du fermier seulement, des terres à blé et à grains grossiers, (2)des prairies naturelles et artificielles. Le plus souvent à coté de ces objets sont des terres incultes pour le pacage des bestiaux, d’autres en petit nombre où l’on fait croître la soude (3), enfin, d’autres plus nombreuses qui sont couvertes des eaux des marais et de celle des étangs.

52/ Végétation, grands arbres
Autant le sol humide de la Camargue est peu favorable à la santé de l’homme et à la prospérité des troupeaux, autant il est propice à la végétation., cependant il ne convient pas également à toutes les plantes.Ainsi, lorsqu’on voit communément que c’est dans cette ile que les Arlésiens, au temps de Jules César coupèrent les bois de construction des douze galères qui partirent de leur port, pour le siège de Marseille, on se trompe l’humidité dans cette contrée ne laisse bien prospérer que les bois blancs. Quelques autres y viennent excellent pour le charbonnage, et recherché pour la fabrication des poulies, mais ils ne sont point assez sains, ni ne referment les courbures nécessaires pour être employés aux constructions navales. Je ne sais si l’on doit ajouter plus de foi aux antiques forêts que la Camargue a dit-on possédée, et où l’on place les cerfs dont parlent les sermons de Saint Cézaire. On ne voit plus nul vestiges aujourd’hui de ces forêts présumées. Mais la terre a leur place produit d’abondantes moissons, des foins excellents, de gros pâturages. Les fruits des vergers quoiqu’un peu aqueux par la saveur, s’y présente sous la plus belle apparence.
L’orme, ce chêne du midi, y vient spontanément et y acquiert une grosseur colossale.
La vigne sauvage, grimpant jusqu’au sommet des branches, les plus élevées, les enlace, assure les faibles rameaux contre la violence des vents, et présente par la variété des formes et de la verdure une foule de tableaux intéressant .
D’autres arbres et les oiseaux qui les habitent,
Le Saule
Le Peuplier
Le Fresne
Tous ceux qui ne craignent pas trop la chaleur, l’humidité, les vents , végètent à merveille dans dans la Camargue, quelques uns comme, le Platane y croissent très rapidement et presque sans peine.
D’autres comme :
le pin Pignon
le pin d’Alep pourraient y prospérer il ne déploient leurs sombre feuillage que sur les hauteurs de Frigoules et auprès du Château d’Astouin, mais vers les côtes de la Méditerranée, à droite du petit Rhône, ils font de la pinède une épaisse forêt. L’homme n’emploie presque pas à l’assainissement et à l’embellissement de son séjour, ces richesses que lui offre la nature. Il ne fait que quelques plantations de saule dans les ilots et au bord du Rhône. Il y joint parfois le tamaris soit sur la crête des fossés, soit autour des marais, et il en destine les coupes à l’usage des fours, tant de la Camargue que de la ville. Le reste des arbres circonscrit les champs. Il fournit le bois de chauffage indispensable aux mas, ainsi que les pièces nécessaires à la fabrication des instruments oratoires.