165/ Germination des blés.
Les grains grossiers n’exigent presque pas de soin, pendant leur germination. Les blés ne pouvant pas être tondu par le menu bétail, même quand ils sont trop hâtifs. Les propriétaires font entrer cette clause dans l’acte de fermage. Ils préfèrent courir le risque de laisser verser de laisser verser quelques tiges que de compromettre la récolte, en exposant toutes les plantes à la dent des brebis ou des agneaux. On sarcle les blés une fois à l’arrivée des beaux jours, lorsqu’ils sont pris de la vigueur, et que les herbes parasites commencent a leur nuire.
Dans cette opération, on élague surtout :
La folle avoine
Le chiendent
La nielle
La vesce
l’Ers
Le pied d’oiseau
qui enlèvent au blé sa nourriture, qui étrangle la tige en l’entourant de leurs vrilles, ou même qui communiquent au pain une couleur et un goût désagréables. Mais, tandis que l’homme prépare ainsi laborieusement le succès de ses récoltes, plus d’un fléau vient souvent défier sa puissance et ravager ses moissons, des sauterelles comme :
La courtilière
Le criquet
Rongent les racines ou la tige de la plante, et font périr l’épi.
D’autres insectes tels que :
Le mylabre de la chicorée se nourrissent des étamines des fleuves, et détruisent le germe du grain. Enfin les brouillards qui se déploient le matin, presqu’en toute saison , sont d’autant plus funestes que la fleuraison est accompagnée d’un ciel plus calme et d’un soleil plus ardent.

166/ Maturité des blés, migration des habitants pour coopérer aux moissons
Le commencement du mois de juin voit abattre les orges et les avoines. La moisson des blé s’ouvre a la St Jean. c’est alors que descendent des basses Alpes et des montagnes de la Drôme, trois ou quatre milliers d’ouvriers des deux sexes qui viennent prendre part aux fatigues de la saison . La population agricole du pays n’y pourrait suffire. La place des hommes à Arles et toutes ses avenues, sont obstruées par ces Gavôts utiles. Ils y attendent l’arrivée des fermiers, font avec eux le prix de leurs journées et partent, la faucille au dos, pour mettre la main à l’oeuvre. Ils se louent communément pour une quinzaine, et l’usage a consacré de leur tenir compte d’une journée pour se rendre au lieu du travail, et d’une autre pour en retourner. Il en résulte que , s’ils utilisent les jours où ils sont censés être en voyage, ils sont payés doublement.