L’évolution du nombre des manades a été inéluctable, comme l’évolution du nombre de maisons, de voitures, de postes de télévision, d’êtres humains.

Il faudra qu’un jour, ce nombre de manades stagne ou même régresse si l’on veut continuer à avoir des élevages sains, compétitifs, de qualité et rentables.

A ce sujet voici ce que disait G.Beauné dans son rapport fait en 1977, pour le Parc Naturel Régional de Camargue sur la limitation des manades :

"Chaque manadier accepterait et respecterait de lui-même ces mesures qui pourraient être :

  • Tout manadier qui souhaite vendre des bêtes, doit les vendre à des confrères, aux abattoirs, aux Landais, mais jamais à des personnes qui souhaiteraient monter de nouvelles manades, ce qui est fréquemment le cas actuellement.
  • En fait, tout manadier qui souhaite vendre sa manade ; doit vendre le fer de cette manade. Seule la marque à feu, le fer, devrait avoir aux yeux des manadiers une valeur réelle.
  • Ce n’est qu’en vendant les fers des manades et non les bêtes, en donnant la valeur principale aux fers et non aux bêtes, que les manadiers réussiront à limiter le nombre des manades à ce qu’il est aujourd’hui."

Ce rapport est de 1977. Quand on voit l’évolution à la hausse et à quelle vitesse cette hausse a eu lieu.
Quand on sait que sur 30 ans, la perte de pâturages a été considérable, il est aisé de comprendre que plus de manades, donc plus de bêtes, et moins de pâturages ne font pas bon ménage.