Dans cette saison de pluie et de froidure, la fangue des marais est submergée, la décomposition des plantes et des animaux morts dans le sein des eaux, est suspendue ou ralentie, les miasmes ne sont points a craindre.
Mais au printemps, en été, dans l’automne, la scène change.

Alors le soleil plus ardant échauffe nos climats, favorise l’évaporation, provoque la putréfaction. Une humidité malsaine s’élève dans l’air et par la fraîcheur des nuits, se résout en serein, en rosée, en brouillard. L’atmosphère se charge de gaz délétères, que les vents que les vents du sud répandent au loin, dans toutes les parties de l’isle, et, sans parler d’autres maux, ou des-épizooties qui se manifestent trop suivent, les fièvres intermittentes affligent en foule les malheureux habitants.

Il en est de ces fièvres qui ne nécessitent pas au remède. d’autres engendrent des hydropisies incurables. Enfin quelques unes, qu’on nomme insidieuses, emportent les malades au troisième accès, si le kinquina n’est pas administré de suite et à forte dose

79/ Incommodité des mouches et des moucherons
Pour surcroît de misère, les troupeaux et leurs fermiers nourrissent alors des essaims de mouches dévorantes, telles que :

  • les oestres
  • les Hyppobosques
  • les Taons

Elle se multiplient d’autant plus , pour la plupart, quelles trouvent de vastes champs sans culture, où leurs œufs, ni leur larves ne sont pas exposées à périr sous le soc du laboureur.

Elles attaquent les hommes et les bestiaux, impriment sur tout le corps de vives blessures, et causes des démangeaisons insupportables. Ces bataillons ailés disparaissent sur le soir , aux approchent du coucher de soleil.
Mais, en même temps , comme pour les remplacer, sortent sans fin des eaux stagnantes, des nuées de cousins nocturnes à d’autres moucherons avides de sang.

L’emploi de gazes ou poussinières garantit faiblement de leurs atteintes.
Ils fondent sur leur proie, s’insinuent dans le vêtements , pénètrent par toutes les issues des organes, et leur bourdonnement importun, autant que leur piqûre envenimée, ne laisse pas de repos.

On dirait que la nature n’a rendu de simples insectes si redoutables, que pour écarter l’homme de ces lieux pestilentiels.