45/ Ce qu’on entend par mas
On entend par mas, dans le pays d’Arles, ce qu’on désigne, partout ailleurs dans l’intérieur de la France, du nom de ferme ou métairie.
Sous le rapport des constructions, ces mas embrassent pour l’ordinaire, plusieurs corps de bâtiment, destinés à divers usages,
Les uns servent au logement du fermier ou métayer , d’autres a celui du propriétaire, quand l’ennuie de la ville , ou des motifs de spéculation le confine au champ. Il y en a de particuliers pour loger les animaux , pour mettre à couvert les instruments oratoire, pour recevoir les grains, les fourrages.

46/ Matériaux employés dans la construction des mas
Le terrain de la Camargue, n’étant composé que de dépôts argilo-sabloneux, n’offre pas même, dans sa vaste étendue, des pierres de la grosseur d’un poing.
De plus, l’argile ne s’y manifeste jamais seule ou tellement imprégnée de sel marin qu’il est impossible de l’employer à la fabrication de briques cuites ou crûes. Il en résulte que tous les édifices auxquels on veut donner une certaine durée, doivent être construit en pierre.

Ces pierres se tirent de Fontvieille, près d’Arles, ou des carrières de Beaucaire .
Les premières se détachent par blocs de la grosseur qu’on désire. Les autres ont ue hauteur d’assise de 0,50m à 0,60m.
Elles sont toutes de nature calcaire, d’un grain plus ou moins fin et d’un blanc qui passe au roux et au gris, suivant les lieux d’extraction. La plus part sont fort tendres, et partant très facile à travailler.

La rousse de Beaucaire a la propriété de se durcir à l’air. Celle de Fontvieille est fréquemment employée à Marseille, pour toutes les chaînes en pierre de taille.
Elle n’a que le désavantage d’être corrodée à la longue : par une atmosphère humide et saline.