Nous ne saurions, quand a nous partager cette opinion, lorsqu’il est question de la « vieille race » du littoral de Camargue,c’est-à-dire de ceux des bovins Camarguais n’ayant pas eu un ancêtre provenant de la péninsule Ibérique par suite des croisements effectués depuis 1869. Nous basons notre avis, en l’occurrence sur le fait que les animaux ayant conservés la forme Camargue primitive ont le profil rectiligne, alors que les représentants des autres races brunes que nous avons citées, sont de type concaviligne. Le professeur paul Diffloth, après d’autres, à émis l’opinion que la race Camargue était un petit rameau de la race asiatique, ou des steppes, de type rectiligne, lequel, d’après cet auteur, se serait établi dans le delta du Rhône par importation ; Quand, Comment ? Par qui ? Combien ?

Admettant comme plausible cette hypothèse, quand à l’origine orientale des animaux qui nous intéressent, nous pensons néanmoins que ce bétail à pu venir de lui même sur la partie du littoral de la Méditerranée qu’il occupe depuis des siècles, sans y avoir été importé, par conséquent, au cours d’une migration dont nous ignorons la cause. Nous croirions volontiers qu’il a vécu là à l’état sauvage et sans appartenir tout d’abord a quiconque, ayant trouvé un refuge dans les vastes forêts recouvrant la contrée à cette époque et s’y étant cantonné, pour se soustraire aux poursuites dont il était l’objet, de la part des paysans qui le chassait pour des besoins de nourriture,
Nous ne saurions préciser à partir de quel moment ces bovins se trouvèrent avoir des propriétaires, ni quand ils commençaient d’êtres gardés par ceux qui s’en étaient attribués la possession.

Evolution du nombre de manades

L’évolution du nombre des manades a été et sera inéluctable, comme celui des maisons, des voitures, d’être humains, une étude a été faite pour le PNR par G.Beauné en 1977, plus reprise depuis, il aurait été intéressant de voir l’évolution 30 ans plus tard .Vous allez avoir un tableau, il est ce qu’il est, il ne sera pas facile de l’interpréter, pour plusieurs raisons.

Les chiffres recueillis à l’exception d’un petit nombre sont plus tôt aléatoires.
Le premier décompte commence en 1835 par Mr Poulle ingénieur des ponts et chaussées, dont l’œuvre fut publiée par R.Baranger. Il en dénombre 60, chose bizarre en 1850 15 ans plus tard il n’y en aurait plus que 12 ?

Si l’évolution progresse plus ou moins régulièrement, nous dénombrons une chute significative en 1957, décompte fait par Masson, qui fait état d’une nouvelle baisse en 1959.Ce chiffre de 25 en 1959 est confirmé par G.Gadiot en 1960 . Cette progression à la hausse se fait jusqu’en 1977, un léger tassement à lieu vers 1982, mais une hausse très importante entre 1983 et 1984 passant de 62 à 84 manades, en un an 22 manades de crées, c’est peu crédible, mais il n’est fait que retranscrire des chiffres relevés dans de très nombreux et divers ouvrages.

Ce chiffre de 84 manades en 1984 redescend à 66 en 1987, selon Masson.
Puis en 1997 130 élevages selon Methivier et plus que 104 en 1998, soit un an plus tard. Depuis, plus rien de vraiment précis malgré les très importants moyens de communications.
En conclusion, pour justifier ces écarts considérables en peu de temps, nous ne voyons qu’un phénomène, que certains aient comptés tous les élevages et d’autre que ceux produisant exclusivement du taureau Camargue.