Huit militants anticorrida interpellés à Gimeaux

Lundi 06/04/2015 à 05H58

Ils ont tenté de saboter puis d’arrêter le camion transportant les toros (Montalvo NdR.).

Vers 15 heures, hier, alors que dans le centre-ville d’Arles une cinquantaine de manifestants scandaient leur opposition à la corrida, en manifestant sur le boulevard Emile-Combes, huit autres militants, sans lien apparent avec les premiers, ont été interpellés aux corrales de Gimeaux, où sont gardés les toros de combat.

Les trois femmes, et cinq hommes, dont l’âge varie entre 20 et 40 ans, ont réussi à s’introduire dans l’espace toros, vraisemblablement en découpant une partie du grillage, et ont tenté de saboter le camion qui devait transporter les toros de combat aux arènes. Dans un premier temps, ils ont réussi à retirer les clavettes de sécurité du véhicule, prenant ainsi le risque de libérer des toros de combat en pleine ville. Heureusement, le personnel des corrales s’en est aperçu au moment de charger les bêtes, et a pu remplacer les clavettes.

Mais, alors que le camion partait pour les arènes, les anticorrida sont revenus à la charge, se jetant sur la chaussée pour barrer la route au convoi. Trois policiers, venus pour escorter par précaution le camion jusqu’au centre-ville, sont alors intervenus pour interpeller les huit militants. Une interpellation musclée, puisque devant la détermination des "anti", un fonctionnaire a dû faire usage de sa bombe lacrymogène.

Hier soir, les huit militants, retrouvés en possession d’un maillet, d’un gros pavé et d’une arme de poing factice, étaient toujours en garde à vue, pour divers motifs : mise en danger de la vie d’autrui, vol en réunion, dégradation, et entrave à la circulation. Ils devraient être convoqués ultérieurement devant le tribunal de Tarascon. "Les conséquences de leurs actions auraient vraiment pu être dramatiques, si on ne s’aperçoit pas que les clavettes ont été enlevées, ou si le chauffeur n’est pas réactif pour piler devant ces individus qui se jettent sous ses roues", soulignait hier soir une source policière."

Christophe Vial