118/ Produits des salines dans les récoltes ordinaires
Après que les eaux ont formé leur dépôts, on en introduit de nouvelles qui se sont préparées dans les chauffoirs. l’épaisseur totale de la couche solide, à la fin des opérations n’est que de 0,4 mètre. Les tables salantes de toutes les salines ayant une surface ensemble de 170 millimètres carrés, il en résulte un produit de 68 mille hectolitres de sel, du poids en tout d’environ six millions de kilogrammes.
Ce produit est ainsi réparti :
Badou…………….... 16 mille hectolitres
La Vignole………... 24 mille hectolitres
La Tour du Valat. 20 mille hectolitres
La Quarantaine… 8 mille hectolitres
au total…………..… 68 mille hectolitres

119/ On ne fait qu’une récolte de sel par an, pourquoi ?
On fait que très rarement deux récoltes par an. Il faudrait être favorisé d’un bel été et surtout d’un souffle fréquent du vent Mistral pour les obtenir. Ordinairement les trois mois des plus fortes chaleurs suffisent à peine à une seule . Chaque saline occupe sans relâche, pendant ce temps , vingt hommes au moins, et plus de cent quelques fois au moment de l’extraction, qui dure environ quinze jours.

120/ Causes qui rendent le produit très casuel.(5)
On s’abuserait fort, si on comptait, chaque année, sur le produit indiqué. Les plus abondantes le bas prix des sels, comme en 1816, les vents du nord qui baissent le niveau des eaux dans les étangs, enfin une foule de circonstances accidentelles, peuvent tromper l’espoir des propriétaires, en les obligeants de laisser chômer leurs saliniers.

121/ Débouché des sels.
Un désavantage non moins fâcheux, naît de la difficulté de faire parvenir les sels à leur destination. Ils sont, presque en totalité , expédiés du port d’Arles pour les départements du Rhône et de la côte d’Or. Rarement on fait des envois pour Marseille et Toulon, jamais pour l’étranger, pour les grandes salaisons, ni pour la fabrication des soudes artificielles. Il résulte de la position des salines que leur produit doit arriver à grands frais jusqu’au Rhône.

122/
Transport des sels de Badon et de la Tour du Valat
Les salines de Badou et de la tour du Valat , où le dépérissement de la roubine du Roi et du canal du Japon, effectuent le transport de leurs sels sur des charrettes jusqu’au Fort de Pasques situé sur le bord du grand Rhône à une lieu en aval d’Arles. Là on les charge sur des bâtiments, et ceux-ci, parvenus a la ville les transbordent dans les barques de Lyon.