RAPPEL : AVIS aux "COPIEURS"....

Cette page contient des particularités comme celles qui étaient incluses dans la liste éhontément recopiée par Martine Aliaga dans son feu blog Midi-Libre, vous pouvez le consulter sur ce lien :
Et "Pan sur le bec !" du blog de Midi-Libre.

Notre ligne éditoriale est claire :
prenez sur ce site tout ce dont vous avez besoin ; ayez uniquement l’amabilité de citer vos sources.

De Chag :

A-n-un enfant que vau pas respondre, se demando :

"Lou cat t’a manja la lengo ?" Le chat t’a mangé la langue ?

Se parlo bèn, se ié dis :

"As pas leissa ta lengo au couissin". Tu n’as pas laissé ta langue sur le coussin.

Se parlo trop, se ié dira :

"Taiso-te, te demandon pas quand as d’an."... Tais-toi, on ne te demande pas ton âge.

D’aquéu que respond de travès, se remarco :

"lé parlon de cebo e respond d’aiet". On lui parle d’oignons et il répond en parlant d’aulx.

D’un maissaire :

"Parlo coume Sant-Pau : la bouco duberto". Il parle comme Saint-Paul, la bouche ouverte.

o bèn :

"Es lou tambour de Cassis : un sòu pèr lou faire parti, cinq sòu pèr lou faire fini". C’est le tambour de Cassis
un sou pour le faire démarrer et cinq sous pour qu’il arrête.

Se quaucun lacho uno soutiso, se pòu dire :

"Vau mai entèndre acò que d’èstre sourd". Il vaut mieux entendre ça que d’être sourd.

Se fai de peno pèr si resoun, aquéu que vèn d’èstre maca dira :

"Farié miés de se regarda". Il ferait mieux de se regarder.

O bèn se countentara de souspira :

"Tè ! mete acò dins ta pocho em’ un moucadou dessus". Tiens ! Mets ça dans ta poche avec un mouchoir par dessus.

Mai l’autre alor, lou vesènt facha, vendra belèu :

"Quau se pico se fai mau". Qui se pique se fait mal.

o bèn :

"Que se grato mounte ié prus".... Qu’il se gratte là où ça le démange.

D’un testard se pòu dire :

"Quand sias neissu pounchu, poudès pas mouri carra". Quand vous êtes né pointu vous ne pouvez pas mourir carré.

vo bèn :

"Aquéu coto pas emé de poumò d’amour".... Celui-là ne s’arrête pas avec des tomates.

D’un lambin se dis :

"Dòu tèms que se viro, tuvarias un ase à cop de figo". Le temps qu’il se retourne vous tueriez un âne à coups de figues.

D’un que cargo un pau trop de croio :

"Se mouco pas dou pèd". Il ne se mouche pas avec le pied.

o bèn :

"Es fort emé la lengo." Il est fort avec la langue.

D’un enfant trop creserèu, se dira :

"Ié farien encrèire que li pijoun teton". On lui ferait croire que les pigeons tètent.

e, d’un enfant que se mounto lou cop :

"Se t’esquichavon lou nas n’en sourtirié encaro de la". Si on te pressait le nez il en coulerait encore du lait.

o bèn :

"Sabès bèn quau t’a fa lou nas." Tu sais bien qui t’a fait le nez.

Se quaucun s’es planta au mitan e vous empacho de passa o de ié vèire, autant lèu vous vèn de ié dire :

"Siés toujour au mitan coume lou dimècre dins la semano". Tu es toujours au milieu comme le mercredi dans la semaine.

vo bèn :

"Toun pairo èro pas vitrié." Ton père n’est pas vitrier.

A-n-aquéu que tiro pas la porto darrié éu, se dis :

"Se vèi que siés jamai ana à Paris, sas pas barra la porto".. On voit que tu n’es jamais allé à Paris, tu ne sais pas fermer la porte.

De Badau :

Une variante pour un bavard :

“Es lou tambourin de Cassis :
cinq sòu pèr coumença e cinq franc pèr cala”.
C’est le tambourin de Cassis :
cinq sous pour commencer et cinq francs pour cesser.

Une nouvelle :

“Quau se facho a dos peno :
uno de se facha, l’autre de s’ameisa”.
Qui se fâche a deux peines :
une de se fâcher, l’autre de se calmer.

A propos de chat, celui-ci bien observé, en parlant d’une fille :

"A leissa ana lou cat au froumage". Elle a laissé aller le chat au fromage.

"Aquéu coto pas emé de poumo d’amour." Précisions.

J’ai interrogé lou cabiscòu G. Martello de L’Escolo de Lerin, sa réponse :
« Fau prene lou verbe “couta” que vòu dire : presser, mettre au pied du mur, arrêter ; s’obstiner, résister...

Au présent de l’indicatif, “couta” : cote, cotes, coto, coutan, coutas, coton.

“a couta de lou faire” : il s’entête à le faire.

Votre expression peut se traduire ainsi :

"Aquéu coto pas emé de poumo d’amour." “celui là, il ne s’arrête pas avec des tomates.”

allusion sans doute à un mauvais chanteur qui continue malgré les tomates du public.

“Es talamen adré, qu’es pervengu à ferra li mousco”. Il est tellement adroit, qu’il est parvenu à ferrer les mouches..

Une autre :

“se dis d’un(o) galavard(o) [vorace] : « Trobo d’os qu’i biòu ». Il/elle trouve des os qu’aux biòu.”

De Simbèu :

Voici une expression qui se réfère au jeu de l’arène.
De quelqu’un à qui il était arrivé, par sa faute, une mésaventure dans quelque domaine que ce soit on disait
 :

"Se i’èro pas ana, Lou biòu l’aurié pas embana". S’il n’y était pas allé le taureau ne l’aurait pas encorné.

En voici une autre qui se dit de quelqu’un qui a perdu la partie, qui a échoué dans une confrontation quelconque :

"A pas agu lou blanc dóu pòrri". : il n’a pas eu le blanc du poireau, il a donc eu la partie qui se jette, autrement dit, il a perdu

De quelque chose d’insignifiant, on disait :

"Es patacouio tres cop rèn." (c’est trois fois rien)
Quand ère pichounet, ma grand me prenié la man, me toucavo li det lis un après lis àutri e me disié pèr m’amusa lorsque j’étais tout petit, ma grand-mère me prenait la main, touchait mes doigts les uns après les autres et me disait pour m’amuser :
"Aquéu vai cerca de l’aigo,
Aquéu fai la soupo,
Aquéu la boulego,
Aquéu la manjo touto...
e en bassacant lou pus pichot :
"E Perindandin pecaire a pus rèn !". E me coutigavo lou clot de la man en disènt : "Guiliguiliguili !"
Celui-là va chercher de l’eau,
Celui-là fait la soupe,
Celui-là la remue,
Celui-là la mange toute,
et en secouant l’auriculaire :
"Et Périndandin, peuchère, il n’a plus rien !". Et elle me chatouillait le creux de la main en disant : "Guiliguiliguili !"

Un’autro de ma grand emé ma man (une autre de ma grand-mère avec ma main :(

"Cinq sòu, la vaco, lou biòu, lou pichot vedelet... Guiliguiliguili !." touche la main : cinq sous, la vache, le boeuf, le petit veau... Guiliguiliguili !

De quelqu’un qui perd un peu la raison, qui a l’esprit embrumé on dit :

"Fai coume lis aiet, travaio de la tèsto." il fait comme les aulx, il travaille de la tête

A quelqu’un qui se moque de votre couvre chef en vous demandant :

L’as paga lou capèu ?" tu l’as payé le chapeau ?

on répond :

"Vo, quaranto sòu, camèu !" oui, quarante sous, chameau !

Quelqu’un qui veut dire qu’il n’est pas si bête que ce qu’on le dit affirmera :

"Siéu pas nascu sus la piboulo !" je ne suis pas né sur le peuplier
A canta, rire e dansa, l’esperit pòu pas mau pensa A chanter, rire et danser, l’esprit ne peut pas mal penser.
Quau perd si dènt perd si meiours ami Qui perd ses dents perd ses meilleurs amis
Lou maridage a coume li figo de Pamparigousto, li proumièri figo soun bono mai lis àutri !
Le mariage c’est comme les figues de Pamparigouste, les premières sont bonnes mais les autres !

De Jean-Marie :

Entendu sur les gradins :

"Pichot, escound tis agassin" Petit, cache, retire tes cors au pied (donc tes pieds) pour faire de la place.

De Parigot :

"Vau mai ètre couguiéu que conse : conse lou sias que pèr un tèms, couguiéu pèr touto la vido" Il vaut mieux être cocu que Maire, Maire on ne l’est que pour un temps, cocu on l’est pour toute la vie.

Lis espressioun poupulàri (1/2) *