Il y a un peu plus de 20 ans, les murs de notre région étaient couverts d’affichettes portant le seul nom d’André Soler en très gros caractères, l’indication de la ville, du jour, de l’heure. Pour le reste s’en remettre à son journal habituel.

Aujourd’hui l’histoire se répète avec Christian Chomel.

Pourquoi ce style publicitaire ?
IL est reconnu, qu’hier comme aujourd’hui, une vedette du style Soler ou Chomel entraine derrière elle de deux mille cinq cent à trois mille personnes selon les pistes, qui ne viendraient pas en cas d’absence de l’une de cette vedette.

A quarante francs la place minimum, cela veut dire que l’organisateur s’assure un amortissement de son plateau variant entre cent mille et cent vingt mille francs, ce qui même aujourd’hui reste confortable et cela sur le seul nom d’un homme.
Il n’y a pas lieu d’être acide ou pessimiste sur le sujet. la publicité se fera toujours dans l’optique de la vedette du moment, alternativement homme ou taureau ou les deux comme il y a eu avec d’un coté Goya ou Ventadour et de l’autre les frères Siméon. Car le but évident de tout organisateur quel qu’il soit est d’être bénéficiaire s’il le peut.
A l’évidence ce style bouscule les des habitudes qui veulent qu’une affiche se compose de six noms de cocardiers en très gros caractères et simplement deux lignes indiquant les raseteurs engagés, ce qui est absurde en soi, car dans la course Camarguaise il me semble nécessaire de mettre au même niveau les hommes et les taureaux sans prédominance de l’un par rapport à l’autre.
Le culte de la vedette s’attache alternativement à l’un ou à l’autre selon les époques ce qui est très sain et remet chacun à sa juste place.
Le tour publicitaire est en cause, sa forme en est indiscutable mais le phénomène est bien antérieur à Chomel.

C’est rassurant car la course camarguaise survivra facilement à cet excès ponctuel qui vous inquiète à juste titre.
Bernard Dumarcher