C’est toujours avec délice que nous circulons sur cette petite route qui va de Saliers à Gimeaux.

On atteint très vite la Mandine sur la droite avec sur la gauche le Séminaire, puis peu après les Bernacles, faisant face à la Furane, noms qui ne sont pas sans échos pour les amateurs de la bouvine.
L’envie d’aller de l’un à l’autre retrouvant ici la devise vert rouge jaune, là celle jaune noire rouge ne manque pas, mais c’est avec une nouvelle manade que nous avons rendez-vous : La manade de ROUSTY qui occupe les étendues du mas du Séminaire.

Sur le bord de la route, à l’ombre de quelques rares tamaris, ce qui est un peu, en vérité, nous avons une cabane, un bouvaou et diverses installations qui disent, s’il en est besoin, que l’on s’occupe ici de taureaux.

Quelques camarguais derrière les barrieres se sont inquiétés un instant de notre venue.
Deux ou trois chevaux qui viennent d’être sellés profitent quelque peu de l’ombre et sans attendre, nous rencontrons l’hôte des lieux, le sympathique Louis CHAGNOLEAU, belle figure du monde de la bouvine.

Louis Chagnoleau nous présente son fils André-Paul propriétaire fondateur de la manade de Rousty avec M. Valantin, de Caveirac.

La manade est gérée par Louis Chagnoleau en qui le fils ne pouvait trouver meilleur gardian à la compétence universelle. Tous les afeciouna ,connaissent Louis à la longue carrière de gardian de la bouvine.
Il fut pendant vingt années régisseur au mas d’Estagel au service du manadier Emile Bilhau, le manadier de St Gilles.
Il quitte Estagel pour Saliers, chez Daniel Thibaud, où il reste cinq années.

Ainsi, il a vécu constamment avec les taureaux qu’il connait bien.
A la manade de Rousty, il est dans son élément et avec son fils, se plaît à conduire les taureaux à travers les marais du Séminaire et les pâturages voisins qui sont ceux de l’été. L’hiver la manade transhume et s’installe sur les pâturages du Puech Rouge tout prés de St Gilles.
Le point d’attache de la manade reste le chemin de Gimeaux où nous sommes. C’est là qu’ont lieu les ferrades.

Les taureaux sont déjà fort nombreux ainsi que les chevaux, la plupart parviennent de Bardouine (Pastré) auquel s’est ajouté un lot de chez Pierre et Henri Aubanel.

Cette jeune manade a déjà effectué quelques sorties .
Une course de vachettes le 14 Juillet 1979 à Manduel, la saison écoulée et peu aprés le 26 Août dans la même localité, une course avec Baigneur et Levadon puis Perdigau, Cerf, Caquela, et Fourquaten, les deux premiers d’origine Aubanel, les suivants d’origine Pastré.

Ce ne sont là que des débuts timides, qui ne manqueront pas d’aller en
s’amplifiant, mais Chagnoleau est prudent, il est surtout confiant, ce que l’on croit bien volontiers, ses services à la cause de la bouvine sont suffisants pour laisser bien augurer de l’avenir. La manade fait l’objet de tous ses soins, cela se comprend, aussi nous ne serions pas étonnés que d’ici quelques temps, d’excellents éléments puissent être assemblés qui iront porter en nos arénes les couleurs jaune noir et vert de cette nouvelle manade, qui, comme toutes a son équipe de gardians amateurs :

  • M.Roumeas Abrial,
  • J.P Ravel,
  • Costes
    et. mesdemoiselles
  • Daniele Galadau,
  • Monique Pommier
    et
  • Christine Escoffet..

Christine Escoffet a droit à une mention particulière.
Nous aurions dû l’associer à André Chalogneau et M. Valantin comme propriétaire effective, mais cette association va, d’ici quelques semaines prendre un visage tout particulier puisque Mlle Escoffet va s’unir plus étroitement, par les liens du mariage à André Chagnoleau.
Cette union sera plus qu’un symbole pour cette manade qui ne peut prendre meilleur départ.

La salle de réception :