Un livre : "Marius Trussy
Le rival de Mistral"
Un ouvrage de Alain MARCEL à caractère historique historique tourné vers le patrimoine provençal.
Résumé du livre :
Marius Trussy (1797-1867) a quitté jeune sa Provence natale pour le Nord de la France, emportant un mal du pays qui ne le quittera jamais.
En 1861, il publie Margarido, long poème empreint de sa jeunesse passée à Lorgues (Var).

Pour ses admirateurs, son œuvre est à la Provence orientale ce que celle de Frédéric Mistral est à la Provence rhodanienne, et Margarido serait de la même eau que Mireille.
Mais Trussy ne connaîtra pas la gloire de l’illustre félibre.
Du Nord au Midi, de Lorgues à Paris en passant par Avesnes-sur-Helpe, Alain Marcel est parti sur les traces de Trussy. Il restitue l’odyssée tumultueuse de cet « enfant tout frais éclos de la grande Révolution », qui admirera Napoléon et vibrera aux soulèvements de 1830 [1] et de 1848[[La révolution parisienne de février 1848 renverse Louis-Philippe qui abdique en faveur de son petit-fils, Philippe d’Orléans. La IIe République est proclamée par Alphonse de Lamartine, le suffrage universel instauré.
C’est aussi son œuvre, mal connue, qu’il nous présente par la publication de plusieurs textes.
Une vie tourmentée, une œuvre à découvrir, un personnage haut en couleurs qui traverse le
XIXe siècle : c’est l’histoire étonnante de Marius Trussy, poète provençal.

Marius Trussy [2] né à Lorgues (Var) le 19 mars 1797 (29 Ventôse an V), mort à Creil (Oise) le 26 septembre 1867, est un écrivain provençal en langue d’Oc.
Pour lui, la Provence était divisée en deux camps, les avignonnais (Provence rhodanienne) avec Mistral et Marseille (Provence orientale) considérée comme véritable capitale des écrits en langue d’oc.
Voici comment les présentait Louis Jourdan, toulonnais, rédacteur au journal parisien Le Siècle :
« Mais la Provence se divise en deux parties très distinctes :
— l’une, amollie par le contact d’éléments étrangers : tendre, passionnée, superstitieuse, presque italienne : c’est la Provence qui a pour capitale la noble cité des papes, ; c’est la Provence de Pétrarque ; c’est la Provence que Frédéric Mistral a chantée.
— L’autre a conservé plus intacte son ancienne et originale physionomie ; sa langue est plus énergique, plus sonore ; ses allures sont plus viriles : c’est la Provence orientale, la Provence volcanique, aux sites abrupts et tourmentés, aux paysages grandioses, aux torrents écumeux. »
Notons, tout de même, que - objectivement - Margarido n’a pu atteindre la renommée de Mireille.
Par ailleurs, leur rivalité n’était que littéraire car Mistral estimait Trussy.
Il le cite à de très nombreuses reprises dans "Le Trésor du Félibrige" son grand dictionnaire de la langue provençale.

1816 : Le roi Louis XVIII dirige la France
[1] Un nouveau régime (monarchie constitutionnelle) est installé le 9 août 1830 après les journées insurrectionnelles des 27, 28 et 29 juillet 1830 dites les Trois Glorieuses qui ont provoqué la chute du régime de Charles X
[2] De son vrai nom Joseph, François, Marie Trussy