Le 12 novembre 1341, l’abbesse (3) de Saint-Césaire fit une réduction de tasque à Pierre Bompar, fils de Guillaume, ainsi qu’à ses frères et sœurs pour leurs terres, pâtures et harmas au lieu dit Agon.
Catherine Bompar, fille d’Imbert, ayant droit des susdits Bompar, les apporta à son mari Elzéar de Porcelet, d’où elles passèrent à leurs héritiers Jean et Marquise de Porcelet, celle-ci épouse d’Honorat de Boyc. Ce dernier transmis Agon à ses fils et à sa fille Louise, qui épousa successivement Nicolas d’Aiguières en 1471, et Jacques de Romieu. Le 9 février 1487, noble Jacques de Romieu et sa femme, pour deux parts, en leur nom propre, et encore en qualité de curateurs (4) de noble Pierre d’Aiguières, fils du susdit feu Nicolas, ainsi que Louis Boyc firent reconnaissance à l’abbesse du quart par indivis, les trois autres quarts appartenant à noble Pierre d’Aiguières, des terres ayant appartenue à Pierre Bompar, ensuite à Jean de Porcelet, ainsi que l’affar (5) de Méjanes, le tout sis au terroir d’Agon, et ayant appartenu auparavant à Renaud et Jacques Lobat, frères. Dix ans plus tard, le domaine était réuni en entier sur la tête du susdit Pierre d’Aiguières, qui fit reconnaissance à l’abbesse, le 12 novembre 1499.

L’acte est très explicite en ce qui concerne la transmission de la terre depuis deux siècles et cite François Lobat, Laurette et Jaumette Lobat, filles et héritière de Jean, Pierre Bompar, Jean Bompar, Jean de Porcelet Madeleine Retronchin, veuve de Jean de Porcelet, Paulet de Cais, Jacques Boyc, Trophime Boyc, Louise Boyc, Pierre d’aiguières, fils de cette dernière. Les confronts sont : le gabin(6) appelé Rhône de Saint Ferréol, le pâti communal d’Arles, le long du Valcarès, la route qui va à Villeneuve, celle qui va à Saint Jean de Malmussane à Albaron. Marc d’Aiguières, descendant au 4° degré du susdit Pierre d’Aiguières, ne laissa que des dettes et tous ses biens furent mis en discussion. Les terroirs d’Agon et de Méjanes, qui étaient réunis depuis 150 ans, furent démembrés. Laurent de Nicolai se fit colloquer sr 148 seterées 43 dextres 1/3 et 6 pans du domaine, et Henri d’Aiguières, fils de Marc, ne conserva que la partie orientale de la terre avec la tour de Méjanes. Que Pierrette d’Aiguières, sa petite-fille, apporta en mariage, en 1679, à Jean-Baptiste, décédé sans postérité, qui fit héritier son neveu le marquis de Lagoy ; celui-ci le possédait encore au moment de la Révolution.